Le 27 Juin 2016, une cour des droits de l’homme d’Accra, la capitale du Ghana, a condamné deux personnes à verser une amende pour agression sur trois journalistes.
Israel Ayeh et Richjoyce Armah, des fonctionnaires de la « National Health Insurance Scheme (NHIS) » – système de couverture maladie – ont été condamné par la Cour à payer une amende de GHȼ 7500 (soit 1897$) comme dommages pour avoir agressé Afia Pokuah (rédactrice en chef),Nana Sefa et Shadrach Kofi Asan (reporters) de la radio Adom FM. Cette peine prévoit de verser 5500 GHȼ (1397 $) aux journalistes et 2000 GHȼ ($ 506) comme frais de justice à la cour.
Selon le site d’information, adomfmonline.com “la cour présidée par la Juge Mme A.M. Domakyaare a aussi ordonné aux défendeurs de présenter da façon conjointe, par écrit des excuses inconditionnelles aux plaignants dans un délai de quatorze (14) jours et de faire publier la même excuse dans un quotidien couvrant tout le territoire, en y accordant une importance particulière.’’
L’agression sur les journalistes date de Septembre 2014.
Le 11 Septembre 2014, Ayeh et Armah ont agressé les journalistes qui se sont rendus dans les locaux du NHIS du district d’Ablekuma pour un reportage sur l’enregistrement biométrique des personnes qui attendaient dans le rang pendant plusieurs heures.
Le Reporter Sefa était préalablement allé seul, couvrir l’opération, cependant Ayeh, qui est le Directeur de NHIS du district a confisqué le téléphone du journaliste et a insisté qu’il le lui remettrait qu’à condition que son rédacteur en chef (Pokua) vienne. Pokua s’était donc rendu dans le service avec Asan, un autre reporter.
A leur arrivée dans le service, Ayeh et Armah son collègue, ont refusé de remettre le téléphone aux journalistes et ont agressé les journalistes. Ayeh et Armah, ont trainé Pokua dans le caniveau et s’est blessé. Les autres travailleurs du service de la NHIS ont aussi giflé Asan et supprimé tous les contenus du téléphone de Sefa.
La MFWA se félicite de cette nouvelle qui est un dénouement positif dans le paysage médiatique du pays et dans la lutte pour la liberté d’expression étant donné que plusieurs violations perpétrés contre les journalistes sont demeurées impunies. Lorsque les auteurs des violations de la liberté d’expression sont punis, cela sert de leçon pour dissuader les autres et contribuer à mettre fin à l’impunité dans la sous-région. Nous félicitons les journalistes et la direction de la station radio pour avoir porté plainte. Nous exhortons les autres organisations des médias à suivre cet exemple en vue d’assurer la protection de leurs journalistes.