Mali : Medias Sociaux Fermés 

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On soupçonne depuis le 17 Août, 2016, la fermeture des medias sociaux au Mali.

Les rapports indiquent que les citoyens ne parviennent pas à accéder aux sites comme Facebook et Twitter, alors que WhatsApp et Viber connaissent de perturbations sporadiques.

La fermeture des medias sociaux coïncide avec une journée tumultueuse dans la capitale Bamako qui a opposé la police à une foule protestant contre l’arrestation et « la poursuite prévue » d’un journaliste populaire, Mohamed Bathily, par suite de fausses informations publiées sur le réseau social.

Selon les rapports, les supporteurs du présentateur, Mohammed Bathily, ont utilisé le réseau social pour se mobiliser en vue d’une invasion des locaux du Tribunal de la Commune 1 de Bamako, où était prévue l’instruction du dossier.

Le correspondant de la MFWA au Mali indique qu’après les heurts entre les manifestants et la police, des images sanglantes de la violence étaient publiées sur le media social, ce qui aurait incité la colère du public contre la brutalité de la police. Au bout de quelques heures, les citoyens ont commencé à se plaindre de ne pas pouvoir accéder aux medias sociaux.

Cependant, le gouvernement nie avoir fermé or interféré avec le media social en guise de contremesures.

Le correspondant de la MFWA rapporte qu’au terme d’une longue période de suspense, le gouvernement a, par une déclaration officielle de 18 Août, nié avoir fermé ou entravé les sites des réseaux sociaux. Le ministère de la Communication explique que les perturbations pourraient être dues à des problèmes techniques. L’instance régulatrice de télécommunication, Agence Malienne de Régulation des Télécommunications et des Postes (AMRTP) a également refusé toute implication dans la fermeture présumée. Le porte-parole de l’Armée, Modibo Naman Traoré, a déclaré au magazine Jeune Afrique que la Direction Générale de la Sécurité d’État (DGSE), n’avait ordonné ni recommandé la fermeture des réseaux.

Entre-temps, Bathily vient d’être mis en liberté suite à l’intervention des certains leaders religieux influents.

La MFWA est profondément préoccupée par la situation au Mali. Nous appelons les autorités à identifier la cause de la fermeture présumée et à veiller à ce que le réseau social soit restauré pour permettre aux citoyens de jouir leurs droits à liberté d’expression ainsi qu’à la liberté numérique.