Généralités
Les médias (journalistes) ont un important rôle à jouer dans les élections générales prévues pour le 7 Décembre. Le public va compter sur les médias pour des informations crédibles en ce qui concerne tout ce qui va se passer avant, durant et après les élections à travers le pays.
Au même moment, les partis politiques et les candidats, les groupes d’intérêt, et les acteurs clés tels que la commission électorale, les observateurs électoraux, les organisations de la société civile, et les autres acteurs vont aussi se fier au média (journalistes) pour la dissémination des informations relatifs aux problèmes qui émergent lors des élections, pour des clarifications aussi bien que pour exprimer leurs préoccupations sur n’importe quels sujets à l’endroit du public.
Les journalistes sont donc au cœur de ce conflit d’intérêt et d’informations durant la période électorale. L’une de conséquence de cet enjeu d’intérêts, particulièrement au sein de la classe politique et pour les candidats, c’est qu’il est probable que les journalistes deviennent la cible des menaces et d’attaques physiques par les activistes politiques et les voyous simplement du fait qu’ils accomplissent leur travail -rendant public les informations sur les activités des partis politiques et des candidats, sur l’évolution des évènements dans les centres de vote, et sur les actes qui peuvent conduire à la violence, entre autres.
Aussi, les procédés par lesquels les journalistes tenteront d’obtenir des informations exactes pour les diffuser au public pourraient quelquefois être source de conflit ou contrecarrer les opérations de sécurisation dans les bureaux de vote, ce qui pourrait conduire à des problèmes entre journalistes et les agents de sécurité. Ceci quelquefois peut résulter en des situations où les forces de sécurité violentent les journalistes.
Au regard de ce qui précède, la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest(MFWA) en partenariat avec l’organisation International Media Support(IMS) basée au Danemark à travers son programme de Réponse Rapide aux Journalistes, a organisé un atelier de formation de deux jours du 17 au 18 Novembre 2016 pour les journalistes et éditeurs seniors des organes de médias sélectionnés à travers le pays. La formation de deux jours sur la sécurité des journalistes a été suivie d’une Rencontre de Dialogue Police-Média le 23 Novembre pour discuter des modalités de coopération police-média et des questions sécuritaires des journalistes durant la couverture des élections.
Etaient présents au dialogue police-média un membre de la Commission National des Médias (NMC), le Président des Associations des Journalistes (GJA), la Présidente du Forum des Editeurs du Ghana, le Secrétaire Exécutif de l’Association des Diffuseurs Indépendants du Ghana(GIBA), les éditeurs et journalistes séniors d’un certain nombre d’organisations des médias.
Représentant le Service de Police du Ghana (GPS), était le Directeur des Operations qui coordonne aussi le Task Force des Elections, avaient participé aussi : le Commandant et le Commandant Adjoint de l’Unité de Counter Terrorism, le Commandant de la Division des Transport Motorisés et de la Circulation; le Commandant de Unités Formées, le Directeur et le Directeur Adjoint des Relations Publiques de tous les Quartiers Généraux de la GPS, aussi bien que les Responsables des Relations Publiques des Commandements Régionaux de la GPS.
Le dialogue entre la police et les médias a pourvu l’opportunité aux deux groupes d’avoir une franche discussion sur les défis auxquels fait face la police avec les médias et vice-versa. La rencontre a aussi abordé les questions de modalités de coopération police-média pour garantir la sureté des journalistes pendant la couverture des élections.
Modalités Arrêtées pour Garantir la Sûreté des Journalistes
A l’issue du dialogue média-police, les deux parties se sont convenues des modalités suivantes pour garantir la sureté des journalistes durant la couverture des élections :
- La Police mettra à disposition des médias au niveau national, régional et divisionnaire et des districts, des numéros de contacts pour les situations d’urgence et pour des réponses à temps réels aux questions et clarifications pour les médias sur d’éventuels problèmes.
- La police va assister les journalistes demandant le soutien dans des situations d’urgence ou durant les évènements qui mettent en situation de risques les journalistes.
- La police fera des mises à jour des médias sur de nouveaux arrangements sécuritaires qui pourraient avoir des implications sur la sécurité des journalistes durant la couverture des élections.
- Les journalistes doivent savoir où se trouvent les postes de police les plus proches au sein des zones où ils sont déployés pour la couverture et se faire identifier par les agents de force de sécurité dans leurs zones de couverture.
- Les médias dans leurs zones doivent être en liaison avec les Responsables des Relations Publiques dans les divisions de commandements régionaux de la GPS pour des numéros d’urgence et de contacts aux responsables attitrés pour des clarifications sur n’importe quels problèmes relatifs à la police.
- Les journalistes déployés pour la couverture des élections doivent avoir un badge d’identification visible.
- Les journalistes doivent se familiarise avec le contexte socio-culturel et politique dans leurs zones de déploiement pour le reportage des élections
- Les journalistes doivent adhérer aux pratiques professionnelles strictes et aux principes de sécurité dans leurs exercices de reportage des élections.
- Les journalistes doivent éviter des polémiques et ne pas s’engager dans des débats avec des activistes politiques pour ne pas s’attirer l’attention particulière de ces derniers.
- Aussi que possible, les journalistes doivent travailler en groupe et se mettre en liaison les uns avec les autres pendant la couverture dans les mêmes zones
- Les journalistes doivent éviter des actes qui ont le potentiel d’inciter à la violence.
- Les journalistes doivent éviter de se mêler au travail des agents électoraux
- Les organisations des médias doivent faire l’effort de former les volontaires qu’ils recrutent pour la couverture des élections sur les enjeux sécuritaires.