Quelques journalistes mauritaniens de la presse indépendante ont organisé le 11 Septembre 2017 un sit-in devant la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour dénoncer la mise sous contrôle judiciaire de leurs collègues dans l’affaire Ould Ghadda, pendant que ceux-ci s’y présentaient.
Les journalistes qui observaient le sit-in portaient des pancartes dénonçant l’étranglement, le musellement de la presse ainsi que la confiscation des libertés
d’expression.
“Nous sommes là pour soutenir nos collègues qui sont victimes d’une agression du fait de leur profession de journaliste qui est aussi devenu un secteur à abattre pour le régime de Ould Abdel Aziz“, a affirmé à CRIDEM l’un des journalistes protestataires, Camara Seydi Moussa, par ailleurs, directeur de publication de La Nouvelle.
“Faire du journalisme n’est pas un crime”, pouvait-on lire sur l’une des pancartes portée par la sénatrice Malouma Mint Meidah, elle aussi, mise sous contrôle judiciaire, mais qui a tenu à manifester sa solidarité avec les journalistes.
Par ailleurs, une délégation du parti d’opposition d’Union des Forces de Progrès ont rendu visite à la direction des grands organes des médias dont les directeurs sont harcelés par les autorités, conduite par le vice-président du parti, Kadiata Malick Diallo et le Secrétaire Général Moustapaha Ould Bedreddine, la délégation a rencontré premièrement Ould Samba Sy du Journal Le Quotidien de Nouakchott, avant de rencontrer Jedna Deida du journal en ligne Mauriweb.com. L’UFP devait aussi visiter les bureaux de Calme et Cridem.org.
L’équipe a exhorté les journalistes harcelés et leurs organes de média à faire preuve de courage face aux attaques du gouvernement. De leur côté, les responsables de rédaction Le Quotidien de Nouakchott et Mauriweb.com ont rassuré les responsables de l’UFP qu’ils ne faibliront pas dans leurs efforts à établir une véritable démocratie et un Etat de droit en Mauritanie.
La MFWA félicite le Sénateur Malouma Mint Meidah, les quelques journalistes et l’UFP pour leurs soutiens moraux aux professionnels des médias qui sont poursuivis pour leurs lignes éditoriales. Nous nous joignons à eux pour exhorter Moussa Ould Samba Sy et ses collègues à demeurer fermes et dévoués à leurs devoirs d’information du public, à la protection des droits de l’Homme et à la demande de la reddition des comptes aux autorités.