Rapport FOE du 2ème Trimestre: Meurtre, Brutalités Policières Renforcent la Culture de l’Impunité en Afrique de l’Ouest

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L’absence pérenne de réparation pour les victimes des violations des libertés d’expression (FOE) et le fait que les auteurs des abus ne répondent pas de leurs actes encourage la persistance de ces violations en Afrique de l’Ouest.

Entre les mois d’Avril à Juin 2018 seulement, le suivi de la liberté d’expression de la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) a totalisé 40 violations à travers 13 pays. Entre autres violations constatées ; s’y trouve le meurtre de cinq personnes et des brutalités contre des manifestants et des journalistes.

Les Gendarmes appelés pour contrôler les manifestants étudiants à l’Université Gaston Berger au Sénégal, sont descendus sur les étudiants en tirant des balles réelles, tuant Mouhamadou Fallou Sene, un étudiant de 25 ans, et blessant plusieurs autres. Et, pourtant pas un seul gendarme n’a été pénalisé ou tenu responsable pour la brutalité.

De façon similaire, la police en Gambie a tué deux personnes dans la répression des habitants d’un village qui protestaient contre la destruction de leur environnement pas une société d’exploitation de sable.

La quatrième victime; Abdourahim est mort après avoir été blessé sérieusement avec 25 autres lors d’une répression policière au Togo durant une protestation pour les reformes électorales au Togo.

Aussi, à l’aube du 16 Avril 2018, le journaliste libérien; Tyron A. Brown, a été tué sur son chemin de travail. Les meurtriers n’ont touché à rien de ce qui se trouvait sur lui ; à savoir son téléphone portable son argent et son modem, par conséquent toutes possibilités d’un meurtre pour motif de vol sont écartées.

Dans tous les incidents ci-dessus, il n’y eut aucune mesure de réparation, ainsi se renforce la culture de l’impunité. Le manque de responsabilisation et l’apparente nonchalance de la part des autorités dans la garantie de la justice pour les victimes et leurs familles continuent de renforcer les auteurs des violations dans leurs actes.

La MFWA exhorte les autorités étatiques, en particulier dans les pays où il n’y a eu aucune réparation importante pour les violations en particulier pour les meurtres et les agressions physiques, à mener des investigations effectives pour s’assurer que les auteurs des diverses violations soient tenus responsables de leurs actes. Ceci encouragera la lutte contre l’impunité et à réduire les violations de la liberté d’expression en Afrique de l’Ouest.

Pour accéder au Rapport sur la Liberté d’Expression en Afrique de l’Ouest, veuillez cliquer ici.