Les autorités nigérianes doivent enquêter de manière approfondie sur le meurtre du journaliste de radio

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La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) a appris avec une grande tristesse le meurtre de Maxwell Nashan, journaliste à la Federal Radio Corporation du Nigeria (FRCN), dans l’État d’Adamawa, et appelle à des enquêtes approfondies pour appréhender les tueurs.

Nashan a été retrouvé ligoté et muselé dans un buisson le 15 janvier 2020 à la périphérie de Vunokilan, dans la commune de Girei, dans l’État d’Adamawa, avec son corps assené de coups de couteau à plusieurs endroits.

Certaines agricultrices ont trouvé Nashan et alerté des membres de la défense civile qui se sont précipités sur les lieux et ont transporté le journaliste à l’hôpital, mais il était trop tard, car il est décédé à son arrivée.

Le collègue de Nashan, Fidelis Jocktan, a déclaré que la victime “avait été cueillie par ses agresseurs à son domicile dans le quartier de Bachure”.

Le meurtre de Nashan ravive des souvenirs douloureux du meurtre non résolu de quatre journalistes au Nigéria en 2017. Il s’agit de Famous Giobaro, rédacteur en chef de Glory FM, qui a été tué  dans l’État de Bayelsa, Lawrence Okojie de la Nigeria Television Authority (NTA) dans l’État d’Edo, Ikechukwu Onubogu, un caméraman des Anambra Broadcasting Services et Abdul Ganiyu Lawal, journaliste de radiotelevion indépendant dans l’État d’Ekiti.

Malheureusement, l’échec de la police à enquêter de manière approfondie sur les meurtres et à appréhender les auteurs n’a pas permis d’établir si les victimes étaient ciblées pour leur travail de journalistes. Cette situation est susceptible de créer un sentiment d’insécurité chez les journalistes et d’encourager les futurs auteurs de tels crimes.

La MFWA exhorte donc les autorités nigérianes à mener des enquêtes efficaces et rapides sur le meurtre de Nashan et sur les cas précédents afin d’appréhender les coupables et de les traduire en justice.