La Liberté d’expression au Bénin sous le joug d’une épée de Damoclès

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Président Patrice Talon

Le Bénin a fait l’option de la Démocratie depuis 1990. Cependant, les droits humains et les libertés fondamentales demeurent encore, courant 2021, un chantier vaste à améliorer, car plusieurs libertés publiques et droits humains ont été restreints ou supprimés. Si en matière de gouvernance démocratique, le régime est au banc des accusés, la situation est moins reluisante en ce qui concerne la liberté d’expression et celle de la presse qui sont sérieusement éprouvées. L’étude sur l’Etat de la liberté d’expression au Bénin en 2021 présente une liberté d’expression et de la presse en chute libre. Cet état des lieux est corroboré par nombre de facteurs dont, entre autres :

Des arrestations sur la base du Code du Numérique :

Le Bénin présente une liberté d’expression et de presse parsemée de pièges en raison d’un Code du Numérique en vigueur depuis 2018. C’est une loi objet de vives critiques dans la presse en raison de sa nature oppressive. Depuis son adoption, plus de 17 journalistes, bloggeurs, et activistes en ont été victimes. Courant 2021, la loi a encore fait des victimes. Cinq (5) journalistes ont été arrêtés, emprisonnés et condamnés sur la base de l’article 550 al.1er du Code du Numérique. La loi représente une épée de Damoclès qui plane sur la tête des journalistes au Bénin, du fait de ces entraves portées à la liberté d’expression et de la presse.

Des Menaces à l’endroit des hommes de presse

Si au cours de l’année 2021 il n’y a eu d’attaques physiques, d’enlèvement, ni de meurtre contre des journalistes, l’industrie de la presse Béninoise a par contre enregistrée des cas de menaces verbales et d’injures. Il n’est pas rare, qu’à la suite d’une enquête, d’un reportage ou d’un débat, des journalistes reçoivent des menaces d’intimidation ou d’emprisonnement. L’ampleur grandissante de cette pratique témoigne du contexte hostile dans lequel exercent les médias. De plus, face aux menaces, injures et incidents de diverses natures, certains journalistes finissent par abdiquer en optant pour l’autocensure.

Des cas d’harcèlements sexuels

L’année 2021 a vu exposer sur la place publique les pratiques d’harcèlements et d’abus sexuels dans les médias. Bien que cette pratique ne soit pas nouvelle, 2021 représente l’année de courage au cours de laquelle les femmes dans les médias au Bénin brisent le silence en dénonçant des cas d’harcèlements et d’abus sexuels. Une forme de Mouvement #Meetoo dans la presse béninoise qui voit de plus en plus de femmes journalistes faire l’option décomplexée de formellement informer les autorités d’harcèlements et d’abus sexuels.

Les détails relatifs au faits majeurs ayant marqués l’exercice de la liberté d’expression et de la presse au Bénin courant 2021 sont l’objet du présent rapport intitulé « État de la liberté d’expression au Bénin en 2021 ».

Veuillez cliquer ici pour lire le rapport complet.