L’avocat des droits de l’homme et activiste, Femi Falana, a porté plainte au tribunal de la Haute Cour Fédérale de Justice d’Abuja au nom de Jones Abiri, un journaliste qui est gardé en détention au Service de Département d’Etat (DSS) depuis Juin 2016 sans aucune charge.
Selon les journaux, la plainte, qui a été déposée le 3 Juliet 2018, portait entre autres sur une déclaration selon laquelle la détention d’Abiri à Abuja sans aucun accès aux membres de sa famille, amis et médecins ″serait illégale et anticonstitutionnelle″
Falana réclame aussi 200 millions de Naira (à peu près 554 700 Dollars US) en dommages au nom d’Abiri pour la violation de ses droits fondamentales garantis par les sections 34,35 et 40 de la constitution du pays aussi bien que par les Articles 11 et 16 de la Loi Ratifié et mise en vigueur sur la Charte Africaine sur les Droits de l’Homme et des Peuples.
″Il n’y a aucun ordre de la cour autorisant la détention du requérant…et le service n’a pas traduit le requérant devant la cour″, a dit Paul Ochayi, un employé du cabinet de droit de Falana, qui citait l’affidavit.
Le 21 Juin 2018, 21 organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté de la presse y compris la MFWA ont adressé une pétition au Président Muhammadu Buhari du Nigeria pour qu’il garantisse la mise en liberté du journaliste.
La MFWA salue l’initiative de l’avocat Falana à réclamer des réparations judiciaires pour Abiri dont la détention arbitraire est un abus de ses droits et un affront à l’état de droit.