Le ministère de l’Information de la Communication et de l’infrastructure en Gambie a révoqué les licences de Hilltop Radio, Afri Radio, Taranga FM et Paradise FM.
Dans une lettre adressée aux quatre stations de radio, Saul Njie, qui a signé la lettre au nom du Secrétaire Permanent du ministère, disait « Je suis chargé de vous informer que vos licences d’exploitation sont révoquées avec effet immédiat. Merci pour votre coopération.» Il n’a donné aucune raison pour les révocations, ni d’indication claire quant à la personne qui avait ordonné les mesures prises contre lesdites stations.
Les révocations des licences d’exploitation des quatre stations impliquent que celles-ci ont été obligées de fermer jusqu’ à ce que leurs licences soient rétablies.
Les révocations des agréments des stations de radio intervenaient quelques jours après qu’elles aient été ordonnées de cesser de diffuser. Hilltop Radio, Afri Radio et Taranga FM ont été ordonnées par le service de renseignement, National Intelligence Agency (NIA) de cesser de diffuser le 1er Janvier, 2017. Cependant, Afri Radio a été autorisée de reprendre le 3 janvier, à condition qu’elle se limite à jouer seulement que de la musique.
En ce qui concerne Paradise FM, elle a été ordonnée de cesser la diffusion le 8 janvier 2017 par des personnes prétendant être du Ministère de la communication.
Aucune information officielle n’a été donnée pour justifier l’ordre de cesser les diffusions et les révocations ultérieures des agréments des stations de radio le 9 Janvier, 2017 ; cependant, ils sont nombreux à croire que la fermeture des stations aurait à faire avec leur couverture des activités du Président élu, Adama Barrow et de son investiture imminente prévue au 19 Janvier 2017.
La MFWA s’insurge contre les révocations des agréments des organes de média. Du fait de la crise politique en Gambie déclenchée par le refus du Président Yahya Jammeh à reconnaitre sa défaite aux élections du 1er Décembre, 2016 face à Adama Barrow, il est d’autant plus important qu’il y ait des médias dynamiques pour tenir les citoyens au courant des évolutions dans les pays. Nous interpelons donc les autorités gambiennes à veiller à ce que la liberté d’expression et de la presse ainsi que l’accès à l’information soient respectées dans le pays.