La Fondation des Medias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) a appris avec inquiétude et consternation, l’enlèvement du journaliste Dramane Traoré dit Mami. Le 27 juillet 2021, le directeur radio a été accosté par des individus non identifiés devant le siège général du groupe Radio Kayira à Bamako qui l’ont emmené sous menace de fusil, et on ignorait son sort pendant deux jours.
Au dernières nouvelles, il s’agissait d’une interpellation par BIJ en charge de l’enquête sur l’Assassinat d’un commissaire de police en 2019 à Niono (ville situé au centre dans la région de Ségou à 340 km de la capitale malienne).
En rappel, Dramane Traoré à échappé à une tentative d’assassinat le 28 février 2013 vers 19h30 à son domicile à Niono. Depuis 2019, il a été contraint de se cacher suite à l’assassinat du commissaire de Niono le 19 septembre 2019 parce qu’il avait alerté les autorités sur les rapports délétères entre la population et ce commissaire avant qu’on ne tire sur celui-ci dans l’enceinte du Commissariat de la Police de la localité.
La disparition momentanée de Dramane Traore avait appelé à la fraternité des médias de tristes souvenirs car elle intervenait trois mois après l’enlèvement par le GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) d’Olivier Dubois, journaliste indépendant et collaborateur pour Le Point, Jeune Afrique et Libération. Il a été enlevé à Gao, Mali) le 8 avril 2021. Le journaliste français a disparu alors qu’il cherchait à rentrer en contact avec Iyad Ag Ghali, un chef de guerre touareg, devenu Chef djihadiste malien. Il a ensuite diffusé une vidéo dans laquelle il déclarait être entre les mains du GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), une branche locale d’Al Qaïda.
La MFWA apporte tout soutien au journaliste Dramane Traoré dit Mami et demande, au nom de la liberté et du devoir d’informer sa libération inconditionnelle et immédiate.
La MFWA appelle les autorités de transition a tout mettre en œuvre pour la libération dans de meilleurs délais, Dramane Traoré dit Mami. Elle exhorte toutes les faitières de la presse malienne à se mobiliser pour aider à la libération du journaliste.