Le Président du Liberia George Manneh Weah a réintroduit à l’Assemblée Nationale du Liberia le projet de loi visant à dépénaliser les delits de paroles et créer un environnement libre pour les médias au Liberia.
Le projet de loi a été initialement introduit le 31 Mai 2018 pour des amendements au chapitre 11 de la Loi Pénal de 1978, en abrogation des sections 11.11 sur les délits criminels contre le Président; 11.12 sur la Sédition et 11.14 sur la malveillance criminelle.
Dans une correspondance adressée au Président de la Chambre des Représentants (Assemblée Nationale), le Président Weah a dit que l’initiative était en conformité avec les garanties constitutionnelles pour la liberté de parole et la liberté d’expression et aussi des dispositions de mises en garde contre des abus.
Le Président Weah a dit que la décision réaffirmé l’engagement de son gouvernement à respecter la constitution du Liberia et tous autres Traités Internationales sur la Liberté d’Expression et de la Liberté de la Presse.
Une fois voté, ce projet de loi sera appelé Loi Kamara Abdullai Kamara sur la Liberté de la Presse (en anglais: Kamara Abdullai Kamara Act of Press Freedom) en mémoire du défunt journaliste et activiste de la liberté de la presse ;Kamara Abdullai Kamara qui, jusqu’à sa mort, avait été le Président du Conseil d’Administration de Center for Media Studies and Peace-building, et était aussi un ancien Président du syndicat de la presse, Liberia Press Union (PUL).
Le processus de décriminalisation des délits de presse au Liberia avait commencé en 2017 avec le gouvernement sortant d’Ellen Johnson Sirleaf. Le 20 Juillet 2017, le Président Sirleaf avait introduit le projet de loi avec des amendements sur la diffamation criminelle au Parlement mais les députés n’ont pu la votée avant la fin de leur mandat et le tenu des élections présidentielles du 10 Octobre qui a débauché sur un second tour le 26 Décembre 2017.
L’une des menaces majeures à la liberté de la presse au Liberia sont les poursuites incessantes en diffamation avec des peines d’emprisonnement et des amendes exorbitantes. Par conséquent, la MFWA salue la décision du Président Weah conformément à l’appel qui lui avait lancé au lendemain de sa cérémonie d’investiture, pour qu’il priorise la décriminalisation de la diffamation.
Tout en félicitant le Président, nous exhortons aussi les membres de l’Assemblée Nationale du Liberia a donné leur vote de soutien pour que le projet soit voté en loi.