La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) condamne fermement l’agression du journaliste Oumar Cissé par des agents de maintien de l’ordre, et exhorte les autorités guinéennes à appréhender et sanctionner les auteurs de cette agression.
Le 4 janvier 2023, Oumar Cissé, journaliste reporter d’images du groupe de presse Djoma FM à Siguiri, ville située au Nord Est de la Guinée, à 761 km de la capitale Conakry, a été roué de coups par des agents de maintien de l’ordre. Le journaliste assurait la couverture médiatique d’une manifestation de citoyens de Siguiri qui réclamaient le retour d’une autorité administrative déchue de ses fonctions.
« J’ai été copieusement frappé par ces policiers déployés pour le maintien d’ordre. J’ai été insulté. J’ai été blessé par un d’entre eux. J’ai même failli perdre mon œil », a déclaré le journaliste lorsqu’il a reçu des soins à l’hôpital.
L’acte de violence sur le journaliste a soulevé un tollé. Plusieurs journalistes et défenseurs des droits des médias à l’instar de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (Urtelgui) ont condamné l’agression contre le journaliste.
L’Urtelgui, par la voix de son Président, Aboubacar Camara, a exprimé sa profonde indignation face à cet acte qu’elle qualifie « d’ignoble » et de « triste entrée en matière pour la presse guinéenne au compte de l’année 2023 ».
Camara a également interpellé les ministres de la Sécurité et de l’Administration du territoire pour leur demander des explications sur les circonstances de cette agression d’un journaliste en plein exercice de son métier.
L’Urtelgui a annoncé son intention de porter plainte contre les policiers qui ont brutalisé ce journaliste.
La MFWA se joint aux organisations des professionnels des médias en Guinée, dont l’Urtelgui, pour exprimer son soutien au journaliste Oumar Cissé. Nous appelons les autorités guinéennes à punir les auteurs de cet acte de barbarie, décourageant ainsi, toute culture d’impunité pour les violations commises contre les journalistes.