Des militants soupçonnés d’être des djihadistes ont enlevé un journaliste au Mali et dont on ignore où il se trouve trois jours après l’incident.
Issiaka Tamboura, éditeur de l’hebdomadaire Soft, a été enlevé le 27 Décembre 2018 alors qu’il rentrait de son village natal de Boni dans la région de Mopti, en voiture, à destination Bamako.
Les trois téléphones du journaliste ne répondaient plus aux appels des moments après son départ du village où il était allé pour à des funérailles, selon une source proche de sa famille.
Des témoins oculaires ont raconté à une équipe qui était à la recherche Tamboura après la perte de contact qu’il avait été arrêté à la pointe de fusil le 27 décembre près de Nakora dans le centre du Mali et emmené par des militants armés.
Une source militaire a confirmé aux médias locaux que le véhicule du journaliste avait été retrouvé au pied d’une colline près de Nakora.
Une source proche de la famille a déclaré que Tamboura aurait été délibérément enlevé, car il était en possession d’une carte de presse qui l’identifiait en tant que journaliste. Selon la source, Tamboura a beaucoup écrit sur les exactions commises par les militants au Mali.
La Maison de la Presse, qui regroupe les journalistes maliens, a demandé la libération immédiate de Tamboura. Il est le premier journaliste national à être enlevé depuis le début de l’insurrection dans le nord du pays.
L’incident fait revivre les terribles souvenirs de l’enlèvement et du meurtre de Ghislaine Dupon et Claude Verlon, deux journalistes français travaillant pour Radio France International, par des militants à Kidal, dans le nord du Mali.
«Nous sommes très inquiets. Depuis le début de la crise malienne, des journalistes ont été molestés et intimidés, mais c’est la première fois qu’un journaliste malien est kidnappé. Nous demandons sa libération immédiate », a déclaré à l’AFP Alexis Kalembry, responsable de la Maison de la presse.
La MFWA se joint à la fraternité des médias au Mali pour demander la libération immédiate de Tamboura. Nous exhortons les forces de sécurité au Mali à ne ménager aucun effort pour localiser les ravisseurs et libérer le journaliste.