L’organe, Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a suspendu le quotidien prive Le Matinal pour avoir publié des articles que le président de la commission a qualifié « injurieux ».
Le chef de l’HAAC, Adam Boni Tessi, a prononcé la suspension le 4 novembre, 2015. Le correspondant de la MFWA a reporté par contre que cette décision a attiré des critiques au pays. Selon des rapports, le chef de HAAC a attiré des critiques des organisations de la presse ainsi que l’ancien vice-président du corps régulateur pour avoir pris une action unilatérale.
La suspension est en connexion avec les parutions de 26,27 et 28 octobre, 2015 du journal Le Matinal, lesdites publications la HAAC a qualifié dans un communiqué comme «injurieux».
Après beaucoup de critique pour avoir pris la décision sans consulter ses membres du conseil d’administration, Adam BONI TESSI a répondu que c’était un « mesure d’endiguement». «Le quotidien Le Matinal est récidiviste pour avoir été plusieurs fois rappelé à l’ordre par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication,» il a ajouté.
Néanmoins, un ancien vice-président de la HAAC, Edouard Loko, dit qu’il n’y avait rien d’urgent pour justifier le recours de M. Tessi à des mesures conservatoires. «Or, dans le cas d’espèce, il y a une semaine que les articles incriminés sont publiés et rien ne presse le président, pour qu’il convoque une plénière et invite, en audience publique, les responsables du journal pour éventuellement les sanctionner, » a-t-il ajoute.
Cette décision, appuie M. Franck Kpocheme, président de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB), «est dénuée de tout sens». Dans un communiqué conjoint, en date du jeudi 4 novembre 2015, l’UPMB et le Conseil National du Patronat de la Presse et de l’Audiovisuel du Bénin (CNPA-Bénin), s’insurgent contre « cette stratégie de musèlement de la presse».
Le communiqué exhorte également à la HAAC désisté à prendre pour cible, «les organes de presse qui choisissent des lignes éditoriales qui privilégient la critique du pouvoir en place».
La MFWA est préoccupé par les actions unilatérales du président de la HAAC, et se rejoint à l’appel pour que la gestion du papier suspendu soit convoquée à une audience publique.