L’attaque par les forces de sécurité maliennes contre des enseignants qui marchaient pour exiger de meilleures conditions de service est injustifiée et constitue une violation de leurs droits à la liberté de réunion pacifique.
La marche tenue à Bamako le 11 mars 2020, se déroulait normalement jusqu’au moment où les marcheurs ont décidé de prendre le chemin de la premature où ils devaient présenter une pétition.
C’est a ce moment qu’ils ont été dispersés par les forces de l’ordre et de sécurité par des jets de gaz lacrymogène et a coups de matraque.
Certains des manifestants ont été blessés et un certain nombre d’entre eux ont été arrêtés et emmenés dans des véhicules de police. Certains manifestants auraient réagi en lancant des pierres.
Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale plus tard dans la journée, le gouvernement a établit un bilan de neuf manifestants arrêtés et emmenés au poste de police, quatre policiers blessés, et plusieurs véhicules de police endommagés.
Paralellement, la commission nationale des droits de l’homme, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), a condamné l’attaque et a appelé le gouvernement à respecter le droit de réunion pacifique.
“la liberté de manifester pacifiquement, sans troubler l’ordre public, participe à l’exercice démocratique et constitue un droit fondamental des droits de l’homme. A cet effet, la CNDH appelle le Gouvernement à l’observance de ce droit constitutionnel,” lit-on dans un communiqué signé par le président de la Commission, Aguibou Bouaré et publié le 12 mars 2020.
La MFWA condamne également l’attaque contre les manifestants et demande la libération de ceux qui ont été arrêtés lors des accrochages. Alors que nous appelons le gouvernement à empêcher les forces de sécurité de recourir excessivement à la force contre les manifestants, la MFWA exhorte également les manifestants à respecter la loi, même en cas de provocation extrême, et à éviter les excès.