ALERTE Gambie: Un employé de journal est détenu pour avoir ‘injurié’ le Président Jammeh

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Mass Kah, un coursier du journal Foroyaa, une publication privée, a été arêté le 14 novembre 2013 par la Police pour avoir prétendument dénigré et injurié le président gambien, M. Yahya Jammeh.

Les sources de la MFWA du pays ont rapporté que Kah était en train de discuter avec un ami devant sa résidence à Serrekunda quand deux sympathisants du président Jammeh lui ont  demandé pourquoi il a tenu de tels propos et l’ont signalé à la Police.

Dans cette discussion, Kah aurait dit que Halifa Sallah, le chef de l’Organisation démocratique populaire pour l’Indépendance et le Socialisme, un parti d’opposition, était “le seul homme qui porte des pantalons en Gambie”. Selon les sources de la MFWA, cette déclaration a donné l’impression que Sallah était plus capable de diriger le pays que le président Jammeh.

Il a été arrêté et détenu sans charge au commissariat de Police de Serrekunda, où il a été soumis à un interrogatoire rude et à des injures par des agents de Police avant d’être transféré au commissariat de Kotu, situé à environ 13 kilomètres au sud-ouest de la capitale, Banjul.

 Actuellement, il est sous la garde de l’Agence nationale des renseignements à Banjul. Depuis les six jours qu’il est en détention, sa famille et ses amis n’ont pas d’accès auprès de lui.

Pour l’heure, le directeur  de publication du journal Foroyaa, Sam Sarr, a affirmé que toutes les démarches faites en vue de rencontrer l’officier chargé du dossier de Kah pour obtenir sa mise en liberté sous caution n’ont pas abouti. Il a affirmé que s’il ne peut pas obtenir sa mise en liberté sous caution, son journal intentera des poursuites judiciaires contre l’Etat.

La MFWA dénonce la détention continue de Kah et exige sa mise en liberté immédiate. Nous faisons appel aux autorités gambiennes pour qu’elles respectent la section 19 de la constitution du pays qui stipule qu’une personne ne pourra pas être détenue pour plus de 72 heures sans qu’elle soit remise en liberté sous caution ou qu’elle soit traduite devant la justice.