Un journaliste ndépendant a reporté qu’il avait été brutalisé et agressé par quelques soldats durant la cérémonie pour marquer 60ème anniversaire de l’Indépendance du Ghana tenue à Independance Square, dans la capitale Accra.
Le journaliste Kendrick Ofei, a fait ces allégations lors du programme populaire ‘’ State of Affairs’’ diffusé sur la chaine privée de télévision GHOne le 21 Mars 2017. Il a dit que les soldats l’ont repéré en train de les filmer lorsqu’ils tabassaient un citoyen derrière Independence Square.
« Apres l’évènement (le défilé de la célébration de l’indépendance), je suis allé sur la rue allant à la plage. Et voilà, à ma grande surprise, j’ai vu trois militaires en train de battre un civil d’une manière atroce. En tant qu’un journaliste indépendant, j’ai sorti mon téléphone juste pour avoir une image exclusive de la scène en cours. J’ai même fini de prendre les images lorsque l’un des militaires m’a approché, m’a arraché le téléphone et m’a demandé de lui suivre.»
Le journaliste a dit que les soldats l’ont amené à un endroit qu’il croit être une baraque militaire, où ils lui ont soumis à de sévères bastonnade, avec d’autres soldats qui se joint à l’agression.
« Au moment où j’entra dans la baraque, un des soldats me cria que je voulais gâter leur travail, donc ils ont commencé à me donner des coups sur toutes les parties de mon corps et ils m’ont demandé de supprimer la vidéo mais au même moment le téléphone s’était planté donc ils m’ont demandé de le briser avec un caillou. Ils ont continué par me frapper avec tout ce qui leur tombait sous la main. »
Kenderick Ofei qui portait un collier cervical lors de son apparition dans l’émission télévisé, et a fait voir des meurtrissures sur son corps, a dit qu’il a été sauvé par l’intervention opportune d’un officier en civil portant le nom W.O Mensah inscrit sur son badge.
En réaction aux allégations au cours de la même émission, le Ministre Adjoint désigné à la Défense, Major Dereck Oduro, a dit que c’est bien regrettable s’il se trouve que les allégations d’agression sont vraies. Il a cependant vite mis en garde contre le fait de conclure que ces trois hommes étaient du service des armées, avant que cela ne soit établi par une investigation.
C’est regrettable que telles brutalités se produisent après 60 années d’indépendance et au jour de la célébration de l’indépendance. De tels actes rétrogrades qui visent à réprimer les médias et les droits de la liberté d’expression devraient être évités pour que les acquis obtenus de si longues années soient préservés.
Par conséquent, la MFWA lance un appel aux autorités militaires d’enquêter sur l’affaire et de s’assurer que les coupables soient punis et qu’Ofei soit dédommagé.