La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) est consternée par la nouvelle du décès du journaliste libérien, Zenu Miller, et appelle les autorités à enquêter sur les circonstances de sa mort.
Le journaliste, qui travaillait avec la radio OK FM basée à Monrovia, a été déclaré mort quelques heures après avoir été transporté d’urgence à l’hôpital Elwa le 15 février 2020, à la suite d’une détérioration soudaine de son état de santé. Il laisse derrière lui une femme et un fils.
La mort de M. Miller survient exactement 21 jours après sa déclaration que des agents de l’Executive Protection Service (EPS), les principaux gardes du corps du président Weah, l’auraient attaqué au stade Samuel Kanyon Doe (SKD).
« J’ai été attaqué ce soir au SKD par des agents de l’EPS au vu et au su du directeur de l’EPS », a posté M. Miller sur Facebook le 26 janvier 2020.
L’attaque a contraint l’animateur à se faire soigner le lendemain matin pour des douleurs à la poitrine et au corps. Il a ensuite manqué plusieurs jours de travail pendant qu’il suivait son traitement, avant de reprendre complètement le travail il y a une semaine.
Un responsable du syndicat de la presse du Libéria (PUL) a confirmé que M. Miller avait signalé verbalement l’agression au syndicat. Le responsable a déclaré que le PUL avait écrit à l’EPS pour demander une enquête, ajoutant : « Nous attendons que l’EPS réponde à notre communication ».
Malcolm Joseph, directeur exécutif du Centre for Media Studies and Peacebuilding, l’organisation partenaire de la MFWA au Libéria, a décrit la mort de M. Miller comme « une grande perte pour le paysage médiatique libérien ». Il a également appelé le gouvernement du Libéria à procéder à une autopsie afin de déterminer si la mort du journaliste est liée à la brutalité dont il aurait été victime de la part des gardes présidentiels.
La MFWA est également profondément attristée par la mort de M. Miller et demande instamment aux autorités libériennes d’établir la cause du décès du journaliste afin de mettre fin aux spéculations et de clore l’affaire.