Les organisations les plus importantes de la liberté d’expression et du développement des médias en Afrique de l’Ouest ont interpellé les gouvernements de la région à accorder la priorité à la sûreté des journalistes et l’accès à l’information. A La conférence Ouest Africaine sur les Médias et la Gouvernance Participative qui vient de s’achever, les participants ont déploré les attaques continuelles sur les journalistes et l’impunité pour de tels crimes. Les participants ont aussi noté avec consternation que davantage de pays dans la région n’ont pas encore voté les lois portant sur l’Accès à l’Information pour garantir l’accès à l’information à leurs citoyens.
Ceci a été un sujet dans le communiqué publié à la fin de la conférence qui a été organisée par la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest(MFWA) à Accra le 15 Mars 2016.
La Conférence a rassemblé les représentants des organisations de la liberté d’expression et du développement des médias issus de 15 pays en Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, les agences des Nations Unies, les diplomates et des acteurs des organisations de la société civile avec pour objectif l’identification des défis clés dans les domaines de la liberté de la presse et le rôle des médias à promouvoir la bonne gouvernance, l’intégration régionale et la paix en Afrique de l’Ouest.
La Conférence a été organisée avec le soutien d’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), fesmedia Africa, l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique au Ghana et Global Partners Digital.
Ci-dessous se trouve l’intégralité du communiqué publié par les participants à la Conférence.
Communiqué
Nous, les représentants des organisations les plus importantes de la liberté d’expression et du développement des médias de l’Afrique de l’Ouest qui ont participé à la Conférence Ouest Africaine sur les Médias et la Gouvernance Participative tenue à Accra le 15 Mars 2016, après délibération sur la liberté de la presse, le journalisme professionnel et les enjeux de la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest, ont adopté les résolutions suivantes :
- Nous interpellons tous les gouvernements en Afrique de l’Ouest à créer et à maintenir, dans les lois et dans les pratiques, un environnement sécurisé qui permet aux journalistes, les professionnels des médias et les professionnels associés d’accomplir leur travail professionnellement sans attaques et sans interférence injustifiée.
- Nous interpellons les gouvernements de la région à prendre des mesures pour s’attaquer à l’impunité pour les crimes contre les journalistes en poursuivant et en punissant les auteurs de tels crimes.
- Nous exhortons la CEDEAO à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le respect par les membres de la Communauté des décisions de la Cour de Justice des droits de l’homme.
- Nous interpellons les syndicats des journalistes, tout propriétaire des médias, les directeurs, les éditeurs, les journalistes et les organisations de développement des médias dans la région à prendre toutes les mesures pour améliorer les standards professionnels au sein des médias.
- Nous interpellons la CEDEAO a accordé une priorité à l’adoption et la mise en œuvre des cadres de travaux en suspens au niveau national sur l’Accès à l’Information et la Liberté d’Expression en droite ligne avec le Protocole de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance.
- Nous exhortons les gouvernements des pays qui n’ont pas encore adopté les lois du Droit à l’Information(RTI) à prioriser les processus pour le vote de telles lois pour garantir l’accès à l’information pour tous les citoyens.
- Nous saluons les Etats africains qui ont garantis à leur citoyens l’accès à l’information à travers l’adoption de la loi d’accès à l’information (RTI en anglais), et exhortons ces gouvernements a adopté des mécanismes pour la mise en œuvre effective de leurs lois respectives de RTI.
- Nous reconnaissons que le droit à la liberté d’expression est d’autant importante en ligne comme hors ligne donc nous exhortons tous les gouvernement à s’assurer que les droits des citoyens soient respectés et protégés en ligne en accord avec la Résolution du Conseil des Nations Unies sur les Droits de l’Homme qui réaffirme que ‘’ les mêmes droits dont la population jouit hors ligne doit aussi être protégé en ligne.’’
Adopté le 15 Mars 2016 à Accra.