Président Condamne la Violence Exercée sur un Journaliste, et pourtant le Gendarme auteur de la Violence n’a pas été encore Sanctionné

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Le Président Roch Marc Kabore a condamné une attaque sur un journaliste par un de ses gardes durant une cérémonie officielle.

Le Président n’a encore pris aucune sanction contre le garde du corps présidentiel; le gendarme qui a fait violence sur le journaliste.

Guezouma Sanogo, journaliste travaillant avec la radio nationale, Office de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (ORTB), a été agressé lors de la couverture du lancement de la journée nationale du paysan dans la ville de Kaya, située à près de 100 km de la capitale Ouagadougou.
L’incident s’est produit lorsque le gendarme a repéré Sanogo en train d’avancer au-delà de la zone du cordon de sécurité lors de la cérémonie. Il a avancé instantanément vers le journaliste et l’a repoussé violement. Sanogo a essayé de se retirer mais le garde du corps le saisi et le poussa violement davantage en le bousculant contre le cordon de sécurité, au milieu des protestations des autres journalistes.

Les médias présents à la couverture de la cérémonie ont voulu boycotter l’évènement en guise de solidarité à leurs confrères agressés; mais ils se sont ravisés par respect aux paysans du Burkina Faso en l’honneur duquel la cérémonie a été organisée.

Lorsque le président a été informé de l’agression plus tard, il a condamné l’incident et appelé les agents de sécurité au respect des citoyens, en particulier des journalistes.

« Je voudrais solennellement dire que je regrette sincèrement ce qui s’est passé et dire qu’il n’est pas normal qu’à notre époque encore, de telles choses se passent», a dit le chef de l’Etat burkinabè, tout en souhaitant au journaliste ses «vœux de prompt rétablissement ».

Les médias au Burkina ont exprimé leurs indignations à propos de l’agression et ont demandé à ce que des sanctions soient appliquées au gendarme auteur de l’agression.

En réponse, le lieutenant-colonel Baggna, commandant du Groupement de sécurité présidentielle, a déclaré que des « mesures vont suivre » et d’ajouter que nous sommes opposés à «la violence gratuite, sur les journalistes, et envers la population».

La MFWA salue la condamnation du Président Kabore sur l’agression de Sanogo de même que l’assurance du haut commandant de la garde présidentiel en ce qu’une mesure sera prise. Cependant nous aurions espéré que le Président en ayant condamné l’incident, aurais pris personnellement des mesures de sanctions contre son garde du corps. Par ailleurs, des jours après l’agression sur le journaliste, nous sommes toujours dans l’attente de voir des mesures prises contre le garde du corps.

Par conséquent, nous appelons le Président Roch Marc Kabore a démontré son engagement personnel envers la liberté de la presse en prenant une sanction contre le garde du corps.