Le programme de stage de journalisme sur le changement climatique (CCJF) a reçu plus de 400 candidatures provenant des dix pays d’Afrique de l’Ouest concernés par l’appel à candidatures.
La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest a sélectionné 10 journalistes, cinq femmes et cinq hommes, parmi les candidatures reçues. Un seul journaliste a par conséquent été retenu dans chaque pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Nigeria et Ghana). Ces journalistes ont été sélectionnés à l’issue d’un processus hautement compétitif.
Le stage de journalisme sur le changement climatique (CCJF) est une nouvelle initiative de la MFWA visant à promouvoir la sensibilisation et les réponses au changement climatique par le biais d’une augmentation du nombre et de la qualité des reportages dans les médias et de l’éducation du public sur la crise climatique actuelle et ses effets connexes en Afrique de l’Ouest.
Les journalistes sélectionnés suivront un programme intensif de formation et de mentorat de cinq mois, commençant par une formation en ligne de deux mois et un programme résidentiel de trois mois à Accra, au Ghana. Le CCJF comprend des enquêtes pratiques et des publications avec Fact-Check Ghana et The Fourth Estate de la MFWA.
Voici les profils des 10 journalistes retenus pour la première édition du CCJF :
Daouda Sow, Sénégal
Daouda Sow est journaliste Sénégalais qui capitalise une dizaine d’années d’expériences. Il est le rédacteur en chef du bureau de Dakar de la télévision Marocaine Medi1 TV, qui est une chaîne à vocation panafricaine.
Daouda s’intéresse depuis plusieurs années aux questions liées aux changements climatiques, au développement durable ainsi qu’à la préservation de l’environnement, des travaux pour lesquels il a été primé.
Se considérant comme un éternel apprenant, il cherche aussi au quotidien à renforcer ses connaissances et expériences sur les questions de changement climatique, de finance climat, de négociations climat, de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le fonds climat, la biodiversité, l’énergie, les Océans, etc.
Nana SAMAKE, Mali
Nana SAMAKE est titulaire d’une Maitrise en journalisme et communication. Depuis l’obtention de sa licence en 2016, elle a directement intégré la radio Kledu (première radio privée du Mali). Elle est présentement reporter, réalisatrice et présentatrice.
Depuis 2 ans, elle évolue dans le domaine de la santé où elle a réellement pris conscience des méfaits du changement climatique dans son pays et dans le monde. Nana SAMAKE, souhaite suite à cette formation, faire partie de ceux qui sont habilités à sensibiliser sur les enjeux du changement climatique.
Rodrigue Fulbert Adjimèhossou, Bénin
Fulbert Adjimèhossou est un journaliste qui, depuis une décennie, fait de la nature son espace de travail. La trentaine, titulaire d’un Master en Sciences de l’Environnement, il se concentre sur les problématiques en lien avec l’Écologie, le Climat, l’Eau et la Santé.
Après six ans au Groupe de presse Fraternité, il a rejoint en juillet 2021 le Quotidien national d’information La Nation. Actuel Secrétaire Général du Réseau des Médias pour l’Eau et l’Environnement et le Climat (RAMEC-Bénin), il est aussi un fact-checker scientifique très actif dans le programme Désinfox Afrique de CFI.
Ce membre du Réseau des journalistes africains spécialisés sur le Développement durable et le changement climatique mis en place par Africa21, est lauréat de plusieurs prix, dont « African Climate Change and Environment Reporting (Accer) Awards 2018 et 2022.
Madina Belemviré, Burkina Faso
Elle est titulaire d’une Licence en Science de l’Information et de la Communication et exerce en tant que Journaliste spécialiste des questions de Santé. Elle est particulièrement passionnée par les questions de santé sexuelle et reproductive (SSR).
Elle a par le passé travaillé pour le journal en ligne Les Echos du Faso. Dans la quête des investigations pour une information de qualité et dans le cadre de la collecte et du traitement de l’information, elle a côtoyé divers acteurs tant politiques que culturels, en passant par l’économie, l’éducation, la santé.
Dans cet élan, elle a concentré ses efforts d’investigation sur les divers déterminants de la santé en intégrant des plateformes virtuelles qui sont des cadres où se discutent les questions de santé sexuelle et reproductive. Ainsi, en 2020, elle a créé Bulletin santé qui est le premier média en ligne au Burkina Faso, traitant exclusivement des questions de santé en général. Il s’agit d’un précieux outil de sensibilisation communautaire, en particulier pour les femmes, jeunes et adolescents.
Elle voudrait ainsi contribuer à la prévention et à l’éradication d’obstacles qui freinent l’accès des jeunes/adolescents-tes et filles à leurs droits en matière de SSR pour l’instauration du bien-être individuel et communautaire.
Mawuédem Koffi Akotoh, Togo
Le métier de journaliste est un rêve d’enfant de Mawuédem Koffi Akotoh. Sa carrière a effectivement commencé après un stage chez le journal togolais en ligne icilome.com, son employeur actuel.
Mawuédem Koffi Akotoh est aussi pigiste chez IJNet Français, le site ressource du Centre International pour les journalistes (ICFJ) basé à Washington aux États-Unis et disponible en huit langues.
Avant de travailler pour ces médias, il a fait ses premiers pas en journalisme avec Togotopnews.
Mawuédem estime que face aux nombreux défis liés au changement climatique, le journaliste a un rôle important à jouer.
Aïssata Sidibé, Guinée
Aïssata Sidibé est journaliste à la RTG (Radio Télévision Guinéenne) et est passionnée par les questions environnementales. Elle est consciente des enjeux climatiques auxquels la Guinée, son pays et la sous-région en général sont confrontés. Son intérêt pour l’environnement, et plus particulièrement le climat, est lié au fait que l’Afrique est aujourd’hui confrontée à plusieurs défis. Ces défis sont, entre autres, l’accès à l’eau potable, l’insalubrité, la pollution, l’agression du littoral, la sécheresse, la famine, la déforestation, la dégradation de la biodiversité ou encore des conflits.
Pour faire face à ces défis, elle a décidé, il y a plusieurs années, de mettre sa plume au service de la cause en contribuant au changement des mentalités à travers des reportages, magazines, émissions et documentaires.
Dans la même dynamique, elle a fondé en 2021 la 1ère télé web, Santé-Environnement TV, disponible sur les réseaux sociaux. Car pour elle, les médias ont le pouvoir de faire changer les choses. Elle est également très active en tant que bénévole chargée de communication dans plusieurs organisations de la société civile qui sont dans le domaine de l’environnement. Pour elle, l’heure est grave, il ne suffit plus de parler mais il faut agir maintenant et vite !
Emmanuel Bright Quaicoe, Ghana
Emmanuel Bright Quaicoe est journaliste à la station de radio Luv FM, basée à Kumasi, une filiale du Multimedia Group Limited au Ghana. Il est titulaire d’une licence en biochimie de l’université des sciences et technologies Kwame Nkrumah, et a été assistant d’enseignement et de recherche au département de biochimie et de biotechnologie. Il est particulièrement enthousiaste à l’idée de poursuivre une carrière dans le journalisme scientifique. Avec l’espoir de devenir un illustre journaliste scientifique, il est passionné par l’idée de combler le fossé qui semble exister entre la science et la société ghanéenne par le biais du journalisme. Il pense que la diffusion de l’utilité et des avantages de la science et de la recherche africaines contribuerait à l’élaboration des politiques et faciliterait le changement du statu quo sur le continent.
Janet Ogundepo, Nigeria
Janet Ogundepo est correspondante du journal le plus lu du Nigeria, Punch Newspapers. Elle est titulaire d’un diplôme en communication et en langue de l’université d’Ibadan, dans l’État d’Oyo, au Nigeria. Elle travaille présentement à la rubrique ” Reportages “, mais rédige également des articles et mène des interviews et analyses sur des thèmes précis. Ses articles font la couverture et les premières pages du PUNCH du samedi et du dimanche.
Son vaste répertoire d’experts et de sources dans plusieurs domaines l’a aidée à rédiger des articles fiables, poussés et factuels.
La passion de Janet pour un environnement sain est à l’origine de plusieurs articles sur le surcyclage, le recyclage et la lutte contre le plastique.
Elle a actuellement trois nominations d’organisations locales et internationales.
Oumar Adamou, Niger
Pour Oumar, les conséquences du changement climatique à savoir les inondations et les feux de brousse sur son pays justifient l’intérêt pour une formation sur le changement climatique.
Il travaille pour l’Office Nationale d’Édition et de Presse du Niger. La presse écrite gouvernementale avec les éditions « Le Sahel » et « Sahel Dimanche ». Il espère que son travail de journaliste permettra de sauver des vies face aux menaces réelles du changement climatique.
Oumar estime qu’une formation sur le sujet lui permettra de bien comprendre les enjeux du changement climatique. Il pense aussi qu’à l’issue de la formation, il va acquérir des compétences pour réaliser des reportages sur le changement climatique qui conduiront ainsi à des prises de décisions importantes.
Délorès Pie, Côte d’Ivoire
Délorès est juriste de formation. Après avoir exercé à divers postes en entreprise, sa passion pour l’écriture l’a conduit au journalisme à Le Média Citoyen en 2019. C’est à partir de ce moment qu’elle a pris réellement conscience de l’impact que peuvent avoir les écrits des journalistes sur les problèmes sociétaux et comment ceux-ci peuvent contribuer à améliorer la société, la gouvernance, etc.
Elle écrit principalement sur les sujets sociétaux, de droits de l’homme et s’intéresse à l’environnement car pour elle face à l’urgence climatique les journalistes ont le devoir d’alerter, de sensibiliser par la plume, ils ne doivent pas rester silencieux.
Délorès est pour une société plus juste et équitable où les personnes quelles qu’elles soient peuvent jouir de leurs droits en toute liberté.