L’Union de la Presse Gambienne (GPU : The Gambia Press Union) est profondément consternée par l’atmosphère de peur qui prévaut actuellement dans les médias, étant donné que l’Etat continue de faire peser ses mesures de répression sur les journalistes. Nous condamnons particulièrement, et avec la plus grande fermeté, la récente fermeture des quatre stations de radio.
Le Dimanche, 1er Janvier, des agents de l’Agence National de Renseignement (National Intelligence Agency) ont visité Teranga FM, Hill Top FM et Afri Radio FM, tout en intimant l’ordre à ces médias de suspendre toutes transmissions avec effet immédiat. Une semaine plus tard – le 8 Janvier- une autre station privée, Paradise FM, a été fermée sur des ordres similaires.
Le Ministère de l’Information et des Infrastructures de la Communication a prétendument confirmé la révocation des licences d’opérations de ces stations de radio. Cependant, ni le ministère ni l’Agence Nationale de Renseignement n’ont rendu public les motifs qui sous-tendent ces fermetures.
L’Union de la Presse Gambienne est d’avis que la nature des ordres de fermeture des stations de radio concernées n’a pas suivi la procédure établie, et est donc à la fois arbitraire et illégale.
L’Union de la Presse en Gambien considère ces fermetures comme étant une claire violation des dispositions constitutionnelles de la section 25 qui garantissent la liberté de la presse, aussi bien que la section 207 qui reconnait à la presse le rôle singulier d’interpeller le gouvernement à être redevable à la population.
L’Union de la Presse Gambienne(GPU) considère que la fermeture de ces stations de radio constitue également une violation du droit des journalistes à la liberté d’expression et leur droit de travail. Ces fermetures violent aussi le droit de la population à recevoir, accéder et diffuser l’information qui pourrait être utile à leur vie, en particulier durant ces moments cruciaux dans notre pays.
Le GPU est conscient que le président sortant, Yaya Jammeh, dans un discours télévisé le mardi, le 11 Janvier, a donné des directives à ce que soit libérée toute personne détenue en lien avec les élections du 1er Décembre.
Le GPU par conséquent lancé un appel aux autorités concernés de l’Etat à ordonner la réouverture de ces stations fermées et de mettre fin définitivement à la fermeture arbitraire et illégale des organes de médias, vu que cela est devenue une norme plutôt qu’une exception.
Par ailleurs, nous condamnons la détention illégale d’un journaliste de la GRTS ; Bakary Fatty, qui est en détention depuis le 8 Novembre 2016. Nous appelons le gouvernement à le relâcher immédiatement et à retirer toutes charges qui pèsent contre Momodou Sabally, ancien directeur général de la GRTS.