La branche d’Ebonyi de Nigeria Union of Journalists (NUJ), a menacé de cesser de rapporter sur toutes les activités du Commissariat Central de l’Etat d’Ebonyi.
Le syndicat a annoncé la menace suite à l’interpellation et la détention de deux de ses membres par des agents du commissariat central d’Ebonyi.
Uchenna Inya, le correspondant du journal New Telegraph dans l’Etat d’Ebonyi a été arrêté par la police le 16 Septembre , 2016 après que la police ait reçu une alerte selon laquelle le journaliste serait en train de rédiger un article sur le 17ème anniversaire du Movement for the Actualization of the Sovereign State of Biafra, un mouvement des populations autochtones de l’Etat de Biafra au Nigeria.
Le NUJ fait remarquer que malgré le fait que l’article présumé n’a été publié nul part, la police a procédé à l’arrestation d’Inya dont le portable et l’équipement ont été saisis. Il n’a été libéré qu’au bout de cinq heures. Alors que le journaliste a fait part de son épreuve à ses collègues, le chargé des relations publiques du commissariat central d’Ebonyi a nié l’incident, en affirmant que le journaliste n’a jamais été arrêté.
Un autre journaliste, Emmanuel Igwe du journal National Issues a été également arrêté et détenu par la police pour avoir publié un publireportage jugé attentatoire à l’endroit du commissaire de l’Etat. Iqwe a adressé une pétition à l’Inspecteur général de la police sur l’affaire.
Le Vice-Président de la NUJ, de la zone sud-est, Chris Isiguzo a condamné l’incident, tout en affirmant que l’interpellation et la détention du journaliste sont « incompatibles aux normes et pratiques d’une véritable démocratie dans le pays..»
Il a exhorté le commissariat central à voir les journalistes comme partenaires dans la lutte contre la criminalité et autres troubles sociaux. Il a interpellé la police à respecter le travail des journalistes, et les journalistes à faire montre d’assiduité dans l’exercice de leur métier.
La MFWA se joint à la NUJ pour dénoncer les interpellations des journalistes et pour appeler l’Inspecteur général de la police, Ibrahim Idris Kpotum, à faire en sorte que les journalistes se sentent en sécurité et qu’il leur soit accordé le respect et l’accompagnement dont ils ont besoin pour réussir leur travail.