Habib Marwane Kamara, Administrateur général du site d’informations le révélateur24.com est désormais libre de ses mouvements, le Ministre des sports Sanoussy Bantama Sow ayant retiré sa plainte contre le journaliste.
Cette issue satisfaisante fait suite à une médiation menée par Sanou Kerfalla Cissé, le Président d’honneur de l’Urtelgui (Union des Radios et télévisions libres de Guinée).
« Nous remercions Monsieur le ministre Sanoussy Bantama Sow pour sa hauteur de vue, pour son esprit et pour sa bonne compréhension d’accepter de laisser tomber cette affaire. Un écrit a été fait, il a désisté purement et simplement de son action. Donc il n’y a pas de gagnant, il n’y a pas de perdant. C’est toute la Guinée qui a gagné, ce sont des frères qui ont gagné et ce sont des relations qui sont intensifiées grâce à M. Sanou Kerfalla Cissé qu’il faut beaucoup remercier », s’est réjoui cet avocat.
Marwane, chroniqueur de l’émission « Africa 2015 » de la Radio Nostalgie était poursuivi par ce ministre pour “injure et diffamation”. Pour rappel, le ministre guinéen des Sports, Sanoussy Bantama Sow avait porté plainte contre le journaliste Habib Marouane Kamara le vendredi 5 février 2021.
Un officier en service à la Direction Centrale de la Police Judiciaire qui l’avait appelé au téléphone pour l’informer de cette procédure judiciaire le concernant.
Marwane avait relayé sur sa page Facebook une publication sur revelateur24.com selon laquelle des miss Guinée auraient accusé Banatama Sow d’avoir fait des avances amoureuses envers elles lorsqu’il était le Ministre de la Culture. Le Ministre nie cette accusation.
Le lundi 8 février, le journaliste s’est présenté dans les locaux de la DPJ. Il a été interrogé et placé sous contrôle judiciaire. Au terme de l’interrogatoire, les agents de la DPJ était sur le point de délivrer le billet d’écrou pour envoyer le journaliste en prison lorsque ses avocats ont insisté qu’il est poursuivi pour un délit par voie de presse et que c’est la loi LOO2 sur la liberté de la presse qui sera appliquée et non la loi sur la cyber sécurité.
Au terme de deux auditions au Tribunal en citation directe, le journaliste attendait le verdict du tribunal lorsque le 7 juin, 2021 le ministre a écrit au tribunal pour indiquer son désir d’éteindre cette procédure. Il a retiré sa plainte.
La Fondation des médias pour l’Afrique de l’ouest (MFWA) salue le règlement à l’amiable de cette affaire. Nous insistons toutefois que c’était une violation de la liberté de presse qu’un journaliste soit convoqué et placé sous contrôle judiciaire pour avoir simplement relayé sur les réseaux sociaux une information qui circulait déjà dans la presse. La MFWA appelle aux autorités guinéennes de s’assurer que les journalistes ne soient sujets qu’à la loi L002 de 2010 portant liberté de la presse qui dépénalise les délits de presse.