La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) est profondément préoccupée à propos des récentes violations de la liberté de la presse et de réunions par les autorités nigériens et demande la fin immédiate de la répression.
Au cours de la semaine passée, les autorités du Niger ont fermé une station de télévision, et refusé arbitrairement une autorisation de manifestation et ont par ailleurs procédé à l’arrestation d’un certain nombre d’activistes de la société civile lors d’une répression sans précédente.
Ces incidents ont eu lieu après que quelques figures de la société civile et de l’opposition aient défié l’interdiction de manifestation par les autorités municipales de Niamey, Maradi, Zinder et Tahoua à protester contre la nouvelle loi de finance du pays.
La police a attaqué et arrêté 23 des manifestants dont les renommés dirigeants de la société civile tels que Moussa Tchangari de l’Association Alternative Espace Citioyen et Nouhou Arzika, Président du Mouvement pour la Promotion de la Citoyenneté Responsable.
Le même jour (25 Mars), le gouvernement a fermé la télévision Labari pour avoir refusé sa demande de l’enregistrement de son programme d’émission du soir dans lequel l’avocat des activistes de la société civile ; Abdourahamane Lirwana a condamné le refus des autorités de la manifestation.
Malgré la décision de justice du 27 Mars ordonnant la réouverture de la station, les policiers continuent de bloquer l’entrée de l’organe de presse qui abrite aussi la station radio Labari Radio.
La MFWA condamne la répression en cours au Niger et demande aux autorités la réouverture de la télévision Labari et de mettre fin au blocage d’accès aux locaux; étant donné que ces actes constituent une grave violation de la liberté de la presse qui est garantie par la constitution du Niger.