Alors que le monde célèbre la Journée mondiale contre impunité aujourd’hui 2 Novembre, 2015, la MFWA exhorte les pays en Afrique de l’Ouest à s’engager à assurer la sécurité des journalistes et de garantir la justice pour les victimes de violations de la libre expression.
En 2013, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. La résolution a exhorté les États membres à prévenir la violence contre les journalistes et les professionnels des medias, d’assurer la responsabilisation et à traduire en justice les auteurs de crimes contre les journalistes et travailleurs des médias. La résolution a également encouragé les états membres à promouvoir un environnement sûr et favorable pour les journalistes afin de leur aider à effectuer leur travail de façon indépendante et sans ingérence indue.
Selon le rapport de la MFWA sur le suivi des violations de la liberté de la presse, 100 cas de violations de la liberté de la presse ont été enregistrés en 2014 seul. Cela comprenait des attaques et des menaces, des arrestations arbitraires, des cas de censure et l’imposition des amendes punitives. Même avant que l’an 2015 ne prenne fin, la MFWA a enregistré 102 cas de violations de la liberté de la presse. Ces violations ont été en majeur partie sous la forme d’agressions physiques, d’arrestations et de détentions arbitraires. A peu près 130 journalistes ont été victimes de violations de la libre expression.
Il est à regretter que la quasi-totalité des victimes de ces violations attendent toujours la justice comme les auteurs de ces infractions n’ont pas été punis.
Une culture de l’impunité se manifeste là où les violations de la libre expression restent impunies ; cela entraine à son tour un climat d’injustice et d’insécurité ayant pour conséquence un monde ou la liberté d’expression est réduite au silence.
En même temps que nous saluons les efforts courageux des journalistes qui travaillent dans des conditions difficiles à travers l’Afrique de l’Ouest, nous souhaitons faire appel aux pays de la sous-région à renouveler leur engagement quant à la protection des journalistes et aux organisations des media en veillant à ce que les auteurs de violations des droits des journalistes sont punis. Voilà la meilleure façon de lutter contre l’impunité.