Journaliste Condamné à Payer une Amende pour Outrage à la Cour

0
569

Un journaliste travaillant avec le quotidien Daily Graphic, le journal au plus grand tirage national, a été condamné à une amende de Ghc 5000 (à peu près $1200) pour publication d’une interview jugée outrageuse à la Haute Cour de Justice d’Accra.

Le juge qui a rendu la sentence le 21 Mars 2017, a aussi condamné Akrasi Sarpong, l’ancien Président de l’agence nationale anti-drogue, Narcotics Control Board (NACOB), qui a accordé l’interview, à une peine de deux de prison avec sursis.

Dans ladite interview, Sarpong a exprimé sa préoccupation à propos d’une récente décision de la Haute Cour de Justice à accorder une libération sous caution à deux suspects trafiquants de drogues. Sarpong a décrié la décision de la cour comme regrettable, étant donné le fait que Chief Suny Ikechukwu Benjy Ekeet Eleke Chukwu aurait abusé d’une libération sous caution au Brésil.

Eke and Chukwu ont été arrêtés et détenus en 2013 pour des prétendues tentatives de passer en contrebande de la Bolivie au Ghana 281,604 grammes de cocaïnes liquides d’une valeur marchande de plus 125.5 Millions de dollars américain.

Les avocats des suspects ont déposé une plainte contre Sarpong et le journaliste (dont le nom n’a pas été révélé), selon lesquels la publication était préjudiciable au cas et outrageux à la Haute Cour de Justice.

Le juge présidant la séance, Charles Edward Ekow Baiden, a rendu sa décision, en disant que le commentaire de Sarpong portait atteinte à l’autorité de la Cour qui a accordé une caution aux suspects. L’ancien patron du NACOB a été par conséquent condamné à deux mois d’emprisonnement avec sursis assorti d’un engagement de bonne conduite, tandis que le journaliste a écopé d’une amende de Ghc 5000, et deux mois d’emprisonnement en cas de défaut.

La MFWA demande aux journalistes de faire preuve de discrétion dans le reportage des affaires devant les tribunaux. Nous croyons que l’amende imposée au journaliste est exorbitante. Par conséquent, la MFWA lance un appel aux tribunaux d’être cléments dans leurs décisions de sorte que cela ne conduise  à l’autocensure de la part des journalistes et des médias en général.