Les autorités des éditions de la presse nationale du Niger ONEP ont mis à la porte une collaboratrice régulière de leurs rubriques après que celle-ci ait posté sur Facebook une photo d’elle imitant une pose du Président Mahamadou Issoufou.
La photo imitée en question montrait le président se tenant debout entre deux fauteuils, les pieds croisés et les mains posés sur les bords des fauteuils, a été publiée par le journal “The Australian.’’ La photo a depuis lors été partagée largement sur les réseaux sociaux au Niger. Cependant, la décision de Samira Sabou de s’amuser, le 18 Octobre 2017, en prenant une photo d’elle-même dans une posture similaire au président et la publiant ensuite sur Facebook n’a pas été du goût de ses employeurs de l’ONEP, éditeur de deux journaux Le Sahel et Le Sahel Dimanche avec lesquels elle a un contrat de travail.
« Le lendemain de la publication de cette photo sur Facebook, le directeur de l’ONEP m’a convoqué, et a pris mon téléphone pour supprimer la publication lui-même. J’ai déjà été convoquée pour mes publications sur les réseaux sociaux, parfois critiques des autorités nigériennes. Il m’a fait comprendre qu’elles ne correspondaient pas à la ligne éditoriale. Cependant, je ne considère en rien que ma page Facebook n’engage mon lieu de travail » a dit Samira Sabou au site web français observateurs.france24.com
Samira a été convoquée par le directeur de rédaction, Assane Soumana pour le second jour consécutif où elle a été informée qu’elle n’était plus la bienvenue dans l’organisation. Le lendemain, elle a lu dans les journaux qu’elle a été renvoyée du travail.
Le directeur de rédaction affirme cependant que le licenciement de Samira n’a rien avoir avec sa photo. « Je lui ai demandé de supprimer la photo pour une seule raison : elle a été prise dans les bureaux de la rédaction du Sahel. Nous ne souhaitons pas que l’image de notre rédaction soit associée à des publications personnelles sur les réseaux sociaux » a prétendu Soumana.
Cependant, plusieurs internautes au Niger ont décidé de témoigner leur soutien pour Samira en imitant la pose distinctive du président pour en publier les photos sur les réseaux sociaux.
La MFWA trouve que l’acte posé par la direction de la maison d’édition est injuste et intolérante de la liberté d’expression. C’est évident que la direction d’ONEP considère l’acte de Samira comme un affront à l’image du Chef de l’Etat. Par conséquent nous lançons un appel au Président Issoufou, en tant qu’un démocrate et premier responsable de la nation, de désavouer l’acte de l’ONEP et faire prévaloir le rappel de Samira à son poste de travail.