Il a eu une répression sanglante des manifestants pacifiques anti-gouvernementaux au Togo, avec sept morts selon l’opposition tandis que les sources du gouvernement reportent deux décès.
Les manifestations de protestation ont lieu dans quatre villes à travers le Togo – Sokodé, Kara, Anié et Lomé. Ces protestations réclamaient la limitation des mandats présidentiels et la fin de ‘’la dynastie Gnassingbé. Le Président Faure est en train de faire son troisième mandat après avoir succédé à son père, Gnassingbé Eyadema qui a dirigé le pays pendant 38 ans.
La police a usé de force brutale pour disperser les milliers de manifestants. Il y a eu des blessés et des arrestations de plusieurs manifestants, y compris Sama Kossi, le Secrétaire Général d’opposition du Parti National Panafricain(PNP).
Dans un communiqué, le ministre de la sécurité a dit que deux civils ont été tués à Sokodé et 12 gendarmes blessés.
Cependant, Tikpi Atchadam, Président du Parti National Panafricain a donné le chiffre de sept personnes tuées.
« La police a tiré sur les manifestant et tué sept civils innocents à Sokodé situé à plus de 300 kilomètres de Lomé, ces manifestant protestaient contre le fait qu’une famille dirige le pays pour près de cinquante ans. De père en fils ; c’est comme une propriété familiale et nous sommes prêts à résister cette fois-ci, » a dit Atchadam lors d’une conférence de presse dans la nuit du samedi.
Le Ministre de l’Administration Territoriale, Payadoma Boukpessi a essayé de défendre la violence des policiers en affirmant que « les manifestants étaient armés de pierre, de couteaux, de coupe-coupe. Ils s’attaquaient aux forces de l’ordre qui étaient là pour assurer leur sécurité », soutient Payadowa Boukpessi.
Cependant, la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme, lors d’une conférence le 20 Août a accusé le gouvernement sur la répression qu’elle croit “préméditée’’ par le gouvernement.
« Nous demandons que les auteurs de ces meurtres ne restent pas impunis, mais aussi la libération immédiate et sans condition des personnes qui ont été interpellées parce que nous disons que c’est une répression qui est préméditée. »
Ceci est la seconde fois en l’espace de six mois que les brutalités policières ont donné lieu à des morts des manifestants. Le 28 février 2017, une personne a été tuée lorsque des policiers ont essayé de disperser une manifestation des conducteurs de taxi et de taxi-moto à Lomé.
La MFWA condamne les répressions des manifestations pacifiques. Ceci est une violation flagrante des droits des citoyens aux rassemblements qui ne doit pas demeurée impunie. Par conséquent nous demandons à ce que des enquêtes approfondies soient menées pour identifier les auteurs et leur appliquer les châtiments appropriés.