Une série d’attaques physiques contre les journalistes ont ternit la décision du conseil des ministres de la Sierra Leone sur le projet de loi décriminalisant les délits de diffamation. Le projet de loi une avancée majeure pour la liberté de la presse dans le pays qui aurait dû être le fait saillant du paysage de la liberté d’expression en Afrique de l’Ouest pendant le mois de Septembre.
Dans un incident désastreux à Uyo, dans l’Etat d’Akwa Ibom au Nigeria, le 24 Septembre 2019, des policiers ont brutalisé des manifestants protestataires, dont une personne a été tuée, tandis que deux journalistes couvrant les incidents ont été brutalisés aussi par la police.
Okodi Okodi et Owoidoho Udofia qui travaillent avec une station de radio privée, Inspiration FM, à Uyo, couvraient la protestation lorsqu’ils furent abordés par la police, ensemble avec leur chauffeur, Mfon Eyibio.
“Ils nous ont demandé de retirer nos chemises et nous ont forcé à nous rouler en avant et en arrière sur le sol”, a dit le journaliste de leur calvaire au poste de police.
Dans un autre cas d’agression contre les journalistes, un membre du conseil municipal d’un quartier d’Accra, a conduit quelques résidents de la localité à agresser physiquement, le 10 Septembre 2019, David Andoh, un photojournaliste qui travaille avec Joy News.
Andoh avait rejoint des agents municipaux de santé et de sécurité pour un reportage sur la santé publique et la mise en œuvre d’une activité d’assainissement à Mantse Agbona. Le photojournaliste était en train de filmer un environnement sale qui représente un danger pour la santé publique lorsque l’on a foncé sur lui. Par conséquent sa caméra fut endommagée.
En Sierra Leone, un groupe d’hommes présumés être des gardes du corps du Président Julius Maada Bio ont agressé des journalistes sportifs durant un match de football au Stade Siaka Stevens à Freetown le 8 Septembre 2019. Deux des assaillants qui furent identifiés par leurs sobriquets ; Sweet et Kposowa, ont eu des confrontations verbales avec Frances Bernard-Bundor et Esther Maray Samoura ; tous deux travaillant pour la radio d’Etat ; Sierra Leone Broadcasting Corporation (SLBC), après que les agresseurs ont pris d’assaut la cabine des commentateurs. Les gardes ont accostée les deux et un autre reporter ; le journaliste indépendant Alimmamy Kamara, et les ont agressés. Le téléphone d’Esther lui fut arraché lorsqu’elle tentait d’enregistrer l’agression.
Le 16 Septembre 2019, la journaliste Mary Ekere, qui travaille pour le journal The Post à Uyo, la capitale de l’Etat d’Akwa Ibom, fut arrêtée pour avoir pris des photos d’une opération par l’Agence de Gestion Environnementale et d’Assainissement mis en place par le Gouvernement de l’Etat. Elle a été trainée devant le tribunal le 17 Septembre et ramenée à la prison pour une seconde nuit tandis que ses charges n’ont pas été clairement définies.
Cependant, un éditeur régional de Premium Times; Cletus Ukpong; qui reportait sur l’arrestation et la détention illégale d’Ekere en la publiant sur sa page Facebook, a été aussi menacé d’arrestation et d’emprisonnement par un proche du Gouverneur de l’Etat.
Le Service de Sécurité d’Etat (SSS) a arrêté un journaliste et activiste; Chido Onumah, pour avoir porté un t-shirt avec une inscription considérée provocatrice. Onumah, un chroniqueur régulier et membre du comité de rédaction du journal PREMIUM Times, a été abordé par les agents du SSS à l’aéroport d’Abuja et amené au quartier général de l’agence de sécurité à Abuja. Onumah, qui a été détenu pendant cinq heures, a plus tard dit à PREMIUM TIMES qu’il a été arrêté à cause d’un t-shirt qu’il portait et sur lequel il y avait l’inscription “Nous Sommes Tous Biafrais” inscription qui est également le titre de son livre publié.