Le 26 Juin 2017 ; le tribunal de Lomé a condamné deux responsables d’un mouvement estudiantin à 12 mois d’emprisonnement avec sursis.
Le président du mouvement estudiantin : Ligue Togolaise des Droits des Etudiants (LTDE); Satchivi Foly et son camarade Marius Amagbegnon ont été condamnés pour ‘’révolte et trouble à l’ordre public’’.
La condamnation des étudiants intervient après deux semaines de détention depuis le 14 Juin 2017 et de plusieurs autres qui ont été arrêtés par la gendarmerie lors d’une assemblée générale sur le campus de l’Université de Lomé pour délibérer sur les problèmes de conditions d’études.
Les étudiants qui étaient en colère ont manifesté leur mécontentement et condamné l’arrestation de leurs camarade et exiger leur libérations. Les gendarmes, par contre sont revenus pour les battre et arrêter d’autres.
Sept autres étudiants arrêtés ont été détenus à la prison civile de Lomé et libérés après l’audience du 19 Juin 2017. Foly et Amagbegnon ont été gardés en détention jusqu’au 26 Juin.
A l’issue du procès, la justice togolaise a condamné à 12 mois de prison avec sursis le président du mouvement estudiantin de l’université de Lomé, et son camarade qui ont été arrêtés et détenus à la prison civile de Lomé pendant de deux semaines.
Les avocats de Foly et Amagbegnon ont dit que le procès était inéquitable.
« Pour retenir une infraction à l’encontre de quelqu’un, il faut des éléments constitutifs, nous avons vu dans la salle que le ministère public a manqué de démontrer la constitution de l’infraction car il n’a pas rapporté la preuve de ce qu’il reproche aux deux étudiants. Sur la base des mêmes faits, on libère et sur la base des mêmes faits on condamne et ça c’est dommage », a dénoncé Me Raphael Kpandé-Adzaré, l’un des avocats des deux étudiants.
La MFWA est consternée par la condamnation des deux leaders estudiantins. Nous sommes préoccupées par la violation injustifiée des droits à la réunion et aux rassemblements et manifestations pacifiques des étudiants par les gendarmes. Nous attendons des autorités à ce qu’ils traduisent devant la loi les gendarmes auteurs de ces violentes agressions aussi bien que des arrestations et détentions arbitraires des étudiants de l’Université de Lomé.