La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest(MFWA) salue l’engagement du Président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo par rapport à l’assurance qu’il a donnée sur le vote du projet de loi sur le droit d’Accès à l’Information cette année, et le prend au mot
Après de nombreuses années d’hésitation, nous avons l’intention d’introduire de nouveau le projet de loi devant le parlement et œuvrer à ce qu’il soit voté avant la vacance parlementaire’’ a assuré le Président lors de son discours de la célébration des 61 années d’indépendance le 6 Mars 2018.
L’engagement du Président Akufo-Addo n’est certainement pas le premier du genre venant des plus hauts responsables du gouvernement. Le 2 Février 2017, le Vice-Président Mahamudu Bawumia a fait un engagement similaire à Accra lors de la Rencontre Régionale de Transparency International.
«Notre gouvernement l’a déjà fait savoir clairement que nous voterons la Loi sur le Droit d’Information. Ceci est juste l’un des quelques actes que nous avons l’intention de poser cette année»; a dit Dr. Bawumia.
Cependant, le récent engagement du Président est d’autant plus rassurant et significatif parce que cela a été fait devant tout le pays et lors de l’occasion solennelle de la Journée de l’Indépendance.
«Je pense que ceci est la première fois que le Président s’exprime lui-même directement au d’un important forum tel que la Journée de l’Indépendance, et non seulement a-t-il fait une promesse, je pense que c’est important du fait qu’il a fixé un délai », a dit M. Sulemana Braimah, Directeur Exécutif de la MFWA aux médias en réagissant par rapport à la promesse du Président sur le droit à l’information.
Le droit à l’information est reconnu globalement comme un droit fondamental, un catalyseur de la démocratie et un outil puissant dans la promotion de la transparence et de la gouvernance responsable. Par conséquent, plusieurs pays à travers le monde y compris neuf en Afrique de l’Ouest ont doté leurs citoyens de ce droit légal d’accès aux informations auprès des agents et institutions publics grâce à la loi sur le RTI.
C’est regrettable que le Ghana qui est mondialement reconnu pour sa culture démocratique et son niveau élevé de la liberté d’expression, n’ait cependant pas encore voté cette loi. L’échec des parlements successifs à voter le projet de lois depuis 2010 défie tout entendement.
Cependant, la MFWA trouve que c’est encourageant que le projet de loi RTI ait été toujours sur l’agenda de l’actuel gouvernement au pouvoir depuis 2017, comme le témoigne les assurances répétées par les responsables du gouvernement à garantir son vote. Ayant récemment mis en place le Bureau du Procureur Spécial, c’est important pour le gouvernement de complémenter cette initiative avec le vote de lois.
Par conséquent, nous exhortons les membres du parlement a donné leur appui au Président dans son effort à faire voter le projet de loi sur le droit d’accès à l’information.
Nous voudrions féliciter le Président Akufo-Addo pour son assurance solennelle et ferme à réintroduire le projet de lois devant le Parlement avant la vacance parlementaire. C’est encourageant que le Président ait défini un calendrier à son engagement, car cela répond à nos nombreux appels à cet effet, y compris le récent appel qui lui a été lancé pour qu’il assure à ce que le projet de lois soit voté avant que le Ghana accueille en cette année les évènements de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse le 2 et 3 Mai. Par conséquent, nous demandons au Parlement de coopérer avec l’Exécutif pour assurer à ce que finalement la poisse du RTI soit brisée.