La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) appris avec satisfaction le nouveau un rebondissement dans l’affaire Birama Touré, avec l’arrestation le 29 juillet 2021 de l’une de personnes soupçonnées d’avoir des liens avec la disparition du reporter du Sphinx.
Le général Moussa Diawara, ex directeur général de la sécurité d’état du Mali sous le régime déçu d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a été arrêté, puis placé sous mandat de dépôt au Camp I de Bamako sur instruction du doyen des juges du Tribunal de grande instance de la commune IV. Il a été inculpé notamment de complicité d’enlèvement, de séquestration, d’actes de torture et d’association de malfaiteurs, dans le cadre de l’enquête sur la disparition du journaliste qui n’a plus donné signe de vie depuis janvier 2016.
Cette nouvelle évolution intervient quelques semaines après que la justice malienne ait saisi Interpol pour un mandat international à l’encontre de l’ancien député de la commune II du district de Bamako, non moins fils de l’ancien président, Ibrahim Boubacar Keïta.
En rappel, l’ancien chef d’état-major de la Garde nationale, le général Moussa Diawara a surtout dirigé les services maliens de renseignements durant toute l’ère IBK, de son élection à la présidence en 2013 à son éviction par un coup d’État en août 2020. Des témoignages recueillis par Adama Dramé, directeur de publication du Sphinx et ancien patron de Birama Touré, actuellement réfugié en France, mettent justement en cause les services maliens. Selon ces témoignages, recueillis auprès d’un militaire et d’un ancien co-détenu de Birama Touré notamment, le journaliste aurait été incarcéré dans une prison secrète de la Sécurité d’État, en dehors de tout cadre légal, torturé puis tué.
La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA se réjouit de l’interpellation d’un haut gradé de l’armée malienne dans l’affaire de disparition du journaliste Birama Toure et souhaite qu’avec cette arrestation, toute la vérité sera connue. Nous félicitons le courage de la justice malienne qui en a décidé à nouveau d’aller au bout de l’enquête pour permettre d’aller au procès.