Cette semaine, alors qu’une lueur d’espoir commence se profiler face au monde suite à la réduction constante du nombre d’infections de Covid-19 dans les régions les plus touchées, l’Afrique de l’Ouest a enregistré une augmentation de son nombre de cas, portant le nombre total de personnes infectées par le virus dans la région à 3629.
Vue que les médias exercent une fonction essentielle à la lutte contre le covid-19, les journalistes sont exemptés des mesures de confinement adoptées par les autorités. Cependant, les professionnels des médias sont de plus en plus touchés par le virus. En Guinée Conakry, sept journalistes ont testé positif au virus et sont actuellement en quarantaine.
Les mesures draconiennes mises en œuvre par certains gouvernements de la région pour contenir la pandémie ont de plus en plus des répercussions sur les médias, car les droits des journalistes sont violés dans certains pays. En Sierra Léone, un journaliste du journal Standards Times a été agressé par les forces de l’ordre pour avoir pris des photos d’un centre de quarantaine Covid-19. Une semaine plus tôt, une correspondante du journal Leadership au Nigeria avait été attaqué alors qu’elle faisait un reportage sur le Covid-19. À la suite de ces attaques croissantes, le Syndicat Nigérian des Journalistes (NUJ) a publié une déclaration en vue de mettre en garde les forces de maintien de l’ordre contre l’utilisation du confinement dans le cadre du Coronavirus comme alibi pour attaquer les professionnels des médias.
Dans le cadre des mesures visant à limiter la propagation du virus, plusieurs gouvernements dans le monde libèrent des prisonniers qui ont commis des infractions mineures ou qui ont purgé la majeure partie de leur peine. L’objectif de cette approche est de décongestionner les prisons et de permettre aux prisonniers d’observer la mesure de distanciation sociale. C’est dans ce contexte que la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) a rejoint Reporters sans frontières (RSF) et plus de 81 organisations de médias pour exhorter les gouvernements, dont ceux du Nigeria et du Bénin, à libérer les journalistes actuellement en prison.
Alors que les mesures de confinement imposés par les gouvernements commencent à influencer le mode de vie des citoyens et perturbent plusieurs activités, dont l’éducation formelle, les gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Ghana se sont associés aux organes de presse pour dispenser à la télévision des cours aux étudiants pendant la période de confinement.