Les autorités de police doivent enquêter sur l’attaque qui aurait été perpétrée par des policiers sur un journaliste de la radio Citi FM, basée à Accra, et amener les auteurs de ces actes à faire face à la justice.
Maxwell Suuk a déclaré à l’Association des Journalistes du Ghana (GJA), section de Tamale, capitale de la région septentrionale du Ghana, qu’il avait été attaqué le 6 Août 2019 par des policiers armés lors du procès du meurtrier présumé de la policière, caporale adjointe, Agartha Nana Nabin.
Le journaliste a rapporté que des policiers du tribunal de district de Tamale avaient saisi son téléphone et supprimé illégalement des séquences vidéo prises au tribunal, alors même qu’il avait obtenu l’autorisation du greffier du tribunal de filmer les scènes devant le tribunal.
«J’avais informé le greffier par intérim de mon intention de filmer les suspects lorsqu’ils sortent de la salle d’audience, ce que le greffier par intérim a accepté. Mais lorsque la police a remarqué que je prenais la vidéo, elle a saisi le téléphone et environ quarante minutes plus tard, l’un d’eux, Emmanuel Asare (le procureur, je crois comprendre), a supprimé les vidéos, » a raconté Suuk.
C’est la deuxième fois en un mois environ que des journalistes d’Omni Media, operateurs de Citi FM et de Citi TV, sont attaqués dans l’exercice de leurs fonctions.
Le 5 Juillet, un personnel de l’Autorité Nationale d’Identification (NIA) a attaqué Edward Twum, un cameraman de Citi TV, basé à Accra. Twum filmait des demandeurs frustrés alors que son collègue Elvis Washington les interviewait lorsque des responsables de la NIA les ont abordés. Ils ont interpellé Twum et tenté de s’emparer de son appareil photo, le laissant avec des meurtrissures au poignet.
La MFWA condamne l’attaque contre le journaliste et la tentative de le censurer en supprimant ses enregistrements vidéo. Nous sommes confiants dans le fait que les responsables de la GJA de la région du Nord se saisiront de l’affaire et veilleront à ce que justice soit rendue. Nous exhortons également la police de la région à enquêter sur les agressions présumées et à traduire les coupables devant la loi.