Depuis le mois d’avril, 2023, la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest a organisé une série d’ateliers de renforcement des capacités d’une journée à l’intention des citoyens des régions d’Ashanti et du Greater Accra, au Ghana, sur la loi relative au droit à l’information (RTI) du pays.
Les bénéficiaires, composés d’étudiants, de journalistes, de chefs traditionnels et religieux, de jeunes activistes, d’hommes et de femmes d’affaires, d’enseignants et de personnes à mobilité réduite, ont été sensibilisés à la loi sur le droit à l’information et à ses procédures d’application.
Ces ateliers d’une journée ont permis aux participants de se familiariser avec la loi ghanéenne sur le droit à l’information et de se doter de la capacité de demander des informations par eux-mêmes. Les participants ont également été informés des mesures à prendre lorsque les demandes sont refusées, ainsi que des conditions à remplir en vertu de la loi. Ils ont également participé à des exercices de simulation, soit en demandant des informations, soit en faisant appel d’une décision.
Les ateliers de formation visaient à améliorer l’accès des citoyens à l’information tout en renforçant leur capacité à demander des comptes, en particulier au niveau de la gouvernance locale.
À Nkenkaasu, une communauté du district d’Offinso North dans la région d’Ashanti, Kwaku Owusu, un enseignant et l’un des bénéficiaires de la formation, a exprimé sa gratitude envers la MFWA pour les ateliers de renforcement des capacités. Pour lui, la possibilité d’utiliser une loi comme le RTI pour savoir ce qui se passe dans son district l’aidera à suivre les développements qui s’y produisent.
Une autre bénéficiaire, Beatrice Mensah, journaliste à la radio communautaire Tepa (Tepa Radio) dans la région d’Ahafo Ano North, pense qu’en tant que journaliste, elle pourra utiliser la loi sur le droit à l’information pour accéder à des informations cruciales afin de développer ses articles. Elle explique que l’un des aspects difficiles du journalisme est le recueil d’informations et que la loi sur le droit à l’information semble justement faciliter cela.
Alors que Kwaku et Beatrice sont heureux de pouvoir utiliser la loi sur le droit à l’information pour obtenir des réponses, Mary Aidoo, femme d’affaires à Sege et bénéficiaire de la formation sur le droit à l’information qui s’est déroulée à Ada, elle est heureuse de savoir que la loi lui permet de demander des comptes aux cadres de la fonction publique. Elle est prête à utiliser la loi pour demander des comptes aux responsables.
Les ateliers de renforcement des capacités d’une journée organisés par la MFWA visent à créer un groupe de citoyens informés, capables d’accéder aux faits et aux données concernant l’exercice de l’autorité publique et l’utilisation des fonds publics. Grâce à ces ateliers, le public sera doté des connaissances et des outils nécessaires pour défendre l’accès à l’information et, par conséquent, exiger des autorités locales qu’elles rendent des comptes.
Au fur et à mesure que la série d’ateliers de formation se poursuit, on s’attend à ce que les citoyens le puissent jouer un rôle de plus en plus actif pour exiger l’accès à l’information afin de contribuer de manière significative à la promotion d’une gouvernance transparente dans l’ensemble du pays. Grâce à l’élan donné par ces ateliers, la perspective d’une population mieux informée, capable de demander des comptes aux fonctionnaires, est à portée de main.
Ces ateliers d’une journée sont organisés avec le soutien financier de l’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA).