Un correspondent de Peace FM, une des radio leaders du Ghana, basée dans la capital, Accra, Kwaku Manu a été convoqué puis détenu pour avoir couvert une conférence de presse organisée par quelques sympathisants qui se disent lésés du parti au pouvoir le New Patriotic Party (NPP) à Atebubu, dans la région de Brong Ahafo au Ghana.
Relatant les faits à la MFWA, le rédacteur en chef de Peace FM, Emmanuel Bekoe, a dit que le 27 Mars 2017, son reporter, Kwaku Manu avait été invité pour couvrir une conférence de presse organisée par un groupe de jeunes supporteurs de NPP dans la circonscription d’Atebutu-Amantin dans la région de Brong Ahafo, qui se dit lésé.
Bekoe a dit que le reporter a couvert la conférence de presse et a rédigé son article avec un enregistrement audio à l’appui que la station radio a diffusé dans son bulletin d’information du soir à 18 heures le même jour.
Selon le rédacteur en chef, Manu a été convoqué par la police à Atebubu le jour suivant suite à une plainte déposée par les leaders du NPP dans la circonscription qui ont accusé le reporter de faux rapport. La base de l’accusation était le fait que les leaders du parti dans la circonscription disaient n’avoir aucune connaissance de l’existence du groupe qui a organisé la « soi-disant conférence de presse.»
Bekoe a dit que la police a demandé à Manu d’identifié les personnes impliquées dans la conférence de presse, mais le rapporter a répondu qu’il ne peut produire que l’enregistrement audio et le nom des personnes qui se sont exprimés lors de la conférence de presse.
«Au grand dam de notre correspondent, la police a procédé à sa détention,» a dit le rédacteur en chef. Manu a été détenu pendant deux heures avant d’être relâché.
La MFWA croit que convoquer et détenir un journaliste pour avoir reporté un évènement public relève de l’intimidation qui pourra mener à l’autocensure. Par conséquent, nous appelons les Services de Police du Ghana à investiguer l’affaire et s’assurer que l’incident ne se répète plus.