Tout au long de l’année 2019, la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) s’est battue sans relâche pour promouvoir et défendre la liberté d’expression, et pour faire progresser la qualité de vie grâce au journalisme professionnel à travers l’Afrique de l’Ouest. Nous avons lutté contre la violence à l’encontre des journalistes, défendu les droits des citoyens à protester, soutenu et inspiré les journalistes à exiger la reddition des comptes, fait progresser les droits numériques et donné aux citoyens les moyens de participer activement à la gouvernance.
Notre travail a contribué à sauver des vies, à améliorer la prestation de services publics, à donner aux journalistes les moyens de produire de meilleures articles, d’être résilients, et à faire en sorte que les gouvernements deviennent plus transparents et responsables envers la population.
Au Burkina Faso, nous avons aidé les journalistes à faire des reportages ciblés et critiques sur le système de santé du pays. Les rapports ont mis en évidence les défis du système de santé liés à l’absence ou au mauvais fonctionnement des équipements de base dans un certain nombre d’hôpitaux. L’impact du grand journalisme s’est fait sentir lorsque ces reportages ont incité le gouvernement à prendre des mesures pour finaliser la construction d’un hôpital d’ici 2020.
D’autres reportages produits par les journalistes ont permis d’acquérir rapidement des appareils de radiographie, des scanners cérébraux et d’autres équipements de radiologie pour l’hôpital public Yalgado à Ouagadougou.
De même, au Sénégal, notre travail a conduit le Président sénégalais, Macky Sall, à donner des instructions pour la mise en œuvre de lois plus strictes en matière de sécurité routière pour le pays, qui a enregistré 500 décès chaque année. Cette démarche faisait suite à une campagne radiophonique que nous avions organisée pour faire la lumière sur la forte incidence des accidents de la route.
En ce qui concerne la défense des journalistes, nous avons offert la protection aux journalistes en danger et plaidé pour la libération des journalistes détenus arbitrairement. En collaboration avec les agences de sécurité de l’État, nous avons élaboré des stratégies qui ont permis de promouvoir la sécurité des journalistes et d’améliorer les relations entre les médias et les agences de sécurité en Guinée et pendant les élections au Nigeria.
Au Ghana, nous avons travaillé avec des journalistes sur la responsabilité publique. Nous avons aidé un journaliste à produire un important reportage sur les marchés publics qui a conduit à la suspension du patron de l’Autorité des marchés publics, Adjenim Boateng Adjei.
Dans toute la sous-région, nous avons autonomisé les citoyens en les éduquant sur leurs droits à l’accès à l’information. Nous avons observé la liberté d’expression et promu les droits humains fondamentaux des citoyens garantis par les instruments régionaux et internationaux.
Conscients de la menace importante que représentent les fausses informations, nous avons convie différents acteurs pour réfléchir et élaborer des stratégies visant à atténuer les risques de désinformation sur les élections en Afrique lors de la Conférence d’Excellence des Medias d’Afrique de l’Ouest et Remise des Prix (WAMECA) de 2019. L’événement a également récompensé et inspiré les journalistes de la région qui produisent des reportages convaincants qui ont un impact sur les sociétés.