Abdoul Malick Diallo, reporter de l’hebdomadaire privé Le populaire a été pris à parti le 25 juin et agressé par des agents de la garde présidentielle.
L’incident s’est produit quand le journaliste a photographié le Président de la République Alpha Condé qui sortait du siège du parti au pouvoir le RPG Arc en Ciel après avoir assiste à un meeting politique. Les agents de la sécurité présidentielle, se sont aussitôt jetés sur le journaliste, le couvrant de coup de poings et de coup de cross. Ils ont détruit son appareil photo et son enregistreur.
Les gardes de corps lourdement armées ont embarqué le journaliste dans une fourgonnette pour leur base. Le journaliste y a été soumis de nouveau à des brutalités avant d’être libéré quelques heures plus tard. « J’ai été bastonné, insulté et traité de tous les noms d’oiseau » a témoigné le journaliste, qui serait en état stationnaire pour l’instant.
Le 29 juin, les associations de presse guinéenne ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils ont condamné « toutes formes de violences perpétrées contre les journalistes. La déclaration signée par Moussa Condé, le président de l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante a indiqué également que les associations projettent porter plainte contre «pour destruction de matériels de travail, coups et blessures volontaires contre un journaliste dans l’exercice de sa profession.»
La MFWA dénonce également l’attaque contre Malick Diallo et appelle les leaders du party RPG- Arc en Ciel ainsi que la Présidence à enquêter sur l’affaire et à assurer au journaliste une réparation satisfaisante pour la violation de ses droits et pour la destruction de ses équipements.
C’est la deuxième fois dans quatre mois qu’un journaliste a été victime d’attaque en Guinée. Le 5 février, 2016, El Hadj Mohamed Diallo, un reporter du site d’information Guinée7 a été tué par barre alors qu’il couvrait des échauffourées entre deux factions du party d’opposition Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Conakry.
Vu ce constat, nous exhortons les partis politiques à prendre des mesures idoines pour protéger dans leurs locaux tout journaliste qui s’y rend.