Le 22 octobre, 2016, quatre reporters de la radio « Espace FM Foutah » qui assuraient la couverture médiatique d’une bagarre entre deux syndicats rivaux d’une gare routière, ont été agressés par des syndicalistes.
Racontant leur épreuve, Alpha Ousmane Bah, un des reporters agressés, a déclaré que lui et ses collègues, Abdoulaye Sadjio Diallo, Mohamed Samoura et Alpha Boubacar Kessema Diallo avait été informés d’une bagarre entre deux centrales ; CNTG et USTG à la gare routière de Sabé, quelques 450 km de la capitale Conakry. Les deux centrales se disputaient le contrôle de la gare.
«Mis au courant de cette bagarre, nous sommes allés assurer la couverture médiatique. Et c’est là que ces syndicalistes se sont jetés sur nous, détruisant nos dictaphones, nos cameras et nos carnets de note.
D’après Bah, un d’entre les syndicalistes avait même demandé qu’on brûle ma voiture. « Nous avons dû nous échapper pour éviter le pire avec ces gens qui nous insultaient et proféraient des menaces de mort à notre endroit » a expliqué Alpha Ousmane Bah.
Le Bureau Exécutif de l’Urtelgui (Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres a exprimé ‘son indignation suite à l’agression des journalistes. Ils ont également exigé la protection et la sécurité pour les journalistes.
C’est la deuxième fois ce derniers temps que des syndicalistes ont agressé des journalistes. En avril, 2015, des syndicalistes ont agressé des journalistes qui assuraient la couverture médiatique des échauffourées entre des factions rivales du syndicat nigérien. Les syndicalistes ont jeté des bouteilles sur les journalistes, bastonnant sévèrement un cameraman de Channels TV, Oloyede Oyegbenle, dont l’appareil photographique était saisi.
MFWA s’insurge également contre les actes d’agression et des menaces contre les quatre journalistes. Nous appelons la police guinéenne à enquêter sur l’affaire afin de punir les agresseurs des quatre journalistes. Nous exhortons la direction de Radio Espace Fouta de saisir les autorités compétentes sur l’affaire et d’assurer la justice et la sécurité pour les journalistes concernés.