Groupes de la Liberté d’Expression Exhortent les Gouvernements à sauvegarder la libre expression en Afrique

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La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) et d’autres groupes de la libre expression en Afrique par le biais de leur réseau commun, Le Réseau des organisations africaines de la Promotion de la liberté d’expression (AFEX), ont appelé les gouvernements africains à accélérer les efforts en vue de sauvegarder la liberté d’expression en ligne et hors ligne.

Les membres d’AFEX ont déploré la situation dégradante de la liberté d’expression en Afrique lors de la 5ème  Assemblée Générale Annuelle du réseau qui a eu lieu à Montréal, au Canada, le 16 juin 2017 en marge de la Conférence de Planification Stratégique et l’Assemblée Générale d’IFEX.

AFEX a condamné les incidents croissants de meurtres, d’attaques physiques, d’arrestations et de détentions arbitraires, les menaces et le harcèlement des journalistes, des professionnels des médias et des militants en Afrique comme une menace pour la jouissance de la liberté d’expression et le développement ultime du continent.   En particulier, AFEX a déploré l’abus des pouvoirs public et des dispositions légales par des acteurs étatiques et non étatiques hautement placés pour museler la liberté d’expression et étouffer le journalisme critique pour des gains personnels.

Le Réseau a noté que la plupart de ces violations perpétrées contre des journalistes et des activistes sont restées impunies en raison de la culture profonde de l’impunité et des droits acquis sur le continent.

Au cours des trois dernières années, plusieurs journalistes ont été tués dans une impunité totale, un développement qui a eu un effet effrayant sur la jouissance des droits de la liberté d’expression par les citoyens africains. Le meurtre des journalistes est le moyen le plus sûr de faire taire la dissidence ou même d’intimider les journalistes à s’autocensurer, encourageant ainsi les auteurs de ces actes/crimes odieux à continuer de tels actes de violence.

Le réseau a réaffirmé sa «forte condamnation de tous les actes de violence infligés aux journalistes et défenseurs de la liberté d’expression dans la région» et a appelé les «gouvernements africains à s’engager à faire en sorte que les journalistes s’acquittent de leurs devoirs légitimes sans aucune intimidation».

AFEX a également condamné l’utilisation de «charges parasites» contre les journalistes par des acteurs étatiques et non étatiques pour contrer la dissidence, ce qui fragilise et affaiblit la démocratie».

Le Réseau demande  l’abolition de toutes les lois pénales en matière de diffamation et  la dépénalisation des infractions par voie de presse par les pays africains qui ne l’ont pas encore fait.

L’organisation a également exprimé son inquiétude à l’égard des menaces croissantes sur la liberté d’expression en ligne, y compris la pratique du filtrage de contenu, les lois restrictives sur la cybercriminalité et même les blocages d’Internet. En conséquence, AFEX a demandé aux gouvernements en Afrique de respecter le droit de leurs citoyens à partager et accéder à l’information en ligne.

En ce qui concerne les efforts faits au niveau régional et international dans la promotion des droits à la liberté d’expression en ligne et hors ligne, AFEX salue l’engagement conjoint de l’Union Africaine (UA) et l’Union Européenne(UE)- au 12ème  Dialogue de l’Union Africaine (UA)-Union Européenne (UE) sur les Droits de l’Homme tenue le 10 Janvier 2017-pour promouvoir et protéger la liberté d’expression et le droit à l’accès à l’information à l’ère numérique.

Il a été apprécié aussi le fait qu’à la fois l’UE et l’UA ont accueilli favorablement la Résolution de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples sur le Droit à la Liberté d’Information et d’Expression sur Internet en Afrique, en insistant sur le fait que les mêmes droits dévolus aux personnes en ligne comme hors ligne soient protégés.

AFEX a demandé aux gouvernements dans les pays qui auront les élections en 2017 et dans les années à venir de s’assurer à ce que les journalistes soient libres de couvrir les processus électoraux librement, et d’ajouter que : « les attaques sur les journalistes et la suppression des droits à la liberté d’expression durant les élections fragilisent les principes démocratiques de n’importe quel pays.

L’organisation a donné son soutien total aux efforts de l’Avocate Pansy Tlakula , Rapporteur Spécial sur la Liberté d’Expression et l’Accès à l’Information en Afrique, pour élaborer les lignes directrices sur l’Accès à l’Information et les Elections en Afrique, et ce sous les auspices de la Commission Africaine sur les Droits de l’Homme et des Peuples, et a pour but de garantir des élections équitables et libres sur le continent et le renforcement total de la gouvernance démocratique en Afrique.

A la fin de leur rencontre, les membres d’AFEX ont rendu un hommage au personnel des médias, aux activistes et défenseurs des droits de l’Homme de la société civile qui ont été appelé injustement derrière les barreaux ou même qui ont été tués à cause de leurs engagement à la défense des valeurs fondamentales des droits de l’Homme et de la démocratie.

En ce qui concerne l’agrandissement du réseau, AFEX a accueilli l’Institut de la Liberté d’Expression (FXI) basé en Afrique du Sud comme un nouveau membre portant ainsi l’effectif des membres de 12 à 13.

La rencontre a adressé ses félicitations aussi à un membre du Comité de Pilotage d’AFEX, M. Gilbert Sendwugwa, Directeur Exécutif du Centre  d’Information de la Liberté d’Expression en Afrique (AFIC) pour son élection au Conseil d’IFEX  pour les deux prochaines années.

AFEX est un réseau continental de quelques organisations leaders de la liberté d’expressions de l’Afrique de l’Est, de l’Ouest, Central et au Sud de l’Afrique et qui sont membres du réseau mondiale IFEX basé à Toronto au Canada.

Pour plus d’informations à propos d’IFEX, veuillez contacter Felicia Anthonio; [email protected], ou visiter le site web d’AFEX : www.africafex.org