Grands Journalistes Assiégés

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La police Mauritanienne a arrêté et interrogé quatre journalistes chevronnés en lien avec ce qu’elle appelle ‘’crimes frontaliers’’

Les journalistes concernés sont: Moussa Samba Sy et Jedna Deida, directeurs de publication du journal Quotidien de Nouakchott et de la presse en ligne Mauriweb, et de Babacar Baye Ndiaye et Rella Ba respectivement webmaster et reporter du journal en ligne de cridem.com. Toutes ces presses sont des journaux privés et sont très critiques du gouvernement de Nouakchott.

D’après le correspondant de la MFWA en Mauritanie, les quatre journalistes ont fait l’objet d’humiliation et d’intimidation de la part de la police le 25 Aout 2017 dans des incidents séparés. La police a fait irruption dans les bureaux du Quotidien de Nouakchott et a interrogé Moussa Samba Sy avant de l’amener pour davantage d’interrogatoire dans leur bureau.

C’était le même calvaire pour Boubabacar Bay N’Diaye et Rella Ba de Cridem qui ont été amenés de leurs bureaux pour être soumis à plusieurs heures d’interrogatoires au quartier général de la police.

En guise de réponse aux accusations qu’elle serait en mission de chasse aux sorciers contre les journalistes et les médias qui sont critiques envers le gouvernement, la police a dit que l’arrestation des journalistes n’a aucun lien avec les lignes éditoriales de leurs organes de presse.

« Le commissaire de police chargé des crimes économiques m’a assuré que les concernés ne sont pas arrêtés ni accusés mais seulement entendus parce que leurs noms sont apparus dans un dossier objet d’une enquête », a dit le président du syndicat des journalistes, Mohamed Ould Dah suite à une rencontre avec la police.

Cependant, l’arrestation qui a été décriée par le public mauritanien en général comme une tentative d’intimidation des journalistes et de répressions des voix dissidentes.Dans un communiqué rendu public le 26 Aout, l’Institution de l’Opposition Démocratique, un groupe de l’opposition politique a dit que « Le régime utilise la police politique et le pouvoir judiciaire pour monter des fausses charges et conspirations  du genre: « crimes transfrontières  » afin de faire taire toutes les voix qui se lèvent contre sa tyrannie».

La MFWA est préoccupé par les harcèlements apparents des journalistes. Nous lançons un appel à la police Mauritanienne de suivre les procédures établies et de respecter le droit et la dignité des journalistes concernés.