Le 28 Septembre, 2016, des éléments de l’agence de renseignement du Ghana, Bureau of National Investigation (BNI) ont interpellé un pilote et écrivain Libano-Ghanéen, Fadi Dabbousi dès son arrivée au Ghana en provenance du Liban.
Le BNI n’a pas encore publié de communiqué sur les motifs de son interpellation. Cependant Joy FM, une station de radio privée basée à Accra, rapporte que Dabbousi a été arrêté parce qu’il aurait systématiquement fait des commentaires acerbes et offensants à l’endroit du Président John Mahama dans ses écrits.
Dabbousi aurait déclaré dans l’un de ses articles que le Président Ghanéen John Dramani Mahama aurait mis enceinte l’une des filles d’un roi très estimé; Otumfuo Osei Tutu II.
L’avocat de Dabbousi, Hassan Tampuli insiste que son client s’en tienne aux déclarations faites dans ses articles. Il a également révélé qu’il a été refusé d’accès à son client pendant toute la période de sa détention.
Suite à l’interpellation de Dabbousi, le BNI aurait perquisitionné son domicile pour saisir quelques exemplaires d’un livre qu’il a récemment publié sous le titre de «59 années d’un Ghana stagnant; l’avenir c’est maintenant.»
Le 25 Septembre, 2016, le BNI a remis les livres saisis. Dabbousi a aussi été remis en liberté sous caution.
La MFWA trouve que l’arrestation de Fadi Dabbousi est arbitraire et constitue une violation de son droit à la liberté d’expression. Le Ghana a dépénalisé la diffamation, par conséquent, si Dabbousi a fait des commentaires considérés comme diffamatoires, il est illégal de l’interpeller et de le mettre en détention, et plus grave encore, sans l’avoir formellement inculpé.