Le 4 août 2015, Abdoulie Ceesay, directeur-général Taranga FM, qui est en détention provisoire dans les locaux de l’Agence nationale des renseignements (NIA) depuis le 17 juillet, a comparu devant le juge d’un tribunal de première instance à Banjul et inculpé d’un seul chef “d’intention séditieuse”.
Les magistrats de police prétendent que vers le 16 juillet, Ceesay a transmis des photos du président gambien, M. Yahya Jammeh, à deux personnes, Zainab Koneh et Fatou A. Drammeh, en utilisant sa carte SIM Africell. Dans ces photos, une arme à feu a été braquée sur la tête du président Jammeh.
Selon les magistrats de police, en transmettant ces photos, Ceesay avait l’intention de “susciter le mécontentement, la haine ou la désaffection parmi les habitants de la Gambie”.
Ceesay a nié avoir commis aucun méfait. Par conséquent, il a été mis en détention provisoire.
Selon les sources de la MFWA, Ceesay a été inculpé en vertu de l’article 51 (1) (d) du code de procédure criminelle de la Gambie. Selon l’article 19 de la constitution gambienne de 1997 et l’article 99 du code de procédure criminelle du pays, les infractions prévues par l’article 51 sont susceptibles de caution. En dépit de ces prescriptions de la loi, le juge, M. Momodou M.S. Jallow, a refusé d’accorder la liberté provisoire sous caution à Ceesay.
Ceesay a été d’abord arrêté le 2 juillet, suite à ce que son frère qualifie de poste critique sur Facebook. Il a été relaxé le 13 juillet et arrêté de nouveau le 17 juillet, puis détenu dans les locaux de la NIA jusqu’au 4 août, date à laquelle l’inculpation de sédition a été portée contre lui.
Au cas où il est reconnu coupable, Ceesay pourrait être condamné à des amendes allant d’un minimum de D50 000 (environ $US1 200) jusqu’à un maximum de D200 000 ($US 4 800).