Parmi les 79 stations de radio qui avaient été fermées pour non-paiement des redevances, soixante-dix-sept ont repris l’antenne après que le gouvernement de Guinée-Bissau a accepté d’échelonner le paiement des dettes.
Le gouvernement a accepté de permettre la réouverture des stations tant qu’elles honorent leurs engagements conformément au plan convenu. Cet arrangement est conforme aux propositions faites au gouvernement par la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) et ses partenaires en Guinée-Bissau. Des représentants de la MFWA, du SINJOTECS, le syndicat de journalistes bissau-guinéen, et du RENARC, l’association de radiodiffuseurs communautaires ont négocié un échéancier de paiement avec le gouvernement. La proposition a été formulée le 13 avril 2022, lorsque les organisations de défense des médias ont rencontré le ministère de la Communication concernant la fermeture des stations de radio.
Le gouvernement a fermé les 79 stations de radio le 7 avril 2022, à la fin d’un délai de 72 heures leur étant accordé. Neuf des 88 stations concernées ont réussi à respecter ce délai.
La délégation a demandé au ministère de revenir sur sa décision et d’accorder un échéancier, évoquant la situation financière précaire des stations de radio dans le pays.
La délégation a demandé à ce que le ministère revienne sur sa décision de fermer les stations radios fermées.
La MFWA et ses partenaires félicitent les autorités bissau-guinéennes pour avoir fait preuve de bonne foi et avoir accédé à la demande de réouverture des stations concernées. Nous félicitons également la secrétaire en chef du ministre de la Communication, Germánia Fadul qui a reçu notre délégation et a promis de transmettre nos doléances au ministre.
Nous restons toutefois préoccupés quant au fait que deux des stations concernées, notamment Radio Cidade and Rádio Capital FM, demeurent fermées en raison de l’absence d’accord sur les modalités de paiement. Le gouvernement insiste sur le fait que les stations doivent s’acquitter de toutes leurs obligations financières envers l’organisme de réglementation, tandis que les responsables des deux stations plaident qu’ils ne disposent pas de la somme forfaitaire.
Les redevances accumulées par Rádio Capital s’élèvent à une valeur de deux (2) millions de francs CFA (environ 3.250 USD). La direction de la station affirme qu’elle n’a pas les moyens de rembourser la dette, citant des mésaventures récentes : la station aurait récemment été prise d’assaut et vandalisée par un groupe d’hommes déguisés en militaires. Depuis lors, elle n’a pas été en mesure de remplacer le matériel qui a été complètement détruit au cours de l’attaque. Elle a également été contrainte d’évacuer ses locaux à la suite de cette attaque, la deuxième en deux ans.
Par conséquent, nous recommandons un dialogue continu entre les différentes parties afin de parvenir à une entente à l’amiable pour permettre aux deux stations de reprendre leur rôle d’éducation et d’information des citoyens en vue d’une meilleure gouvernance participative.