Déclaration de Presse: La MFWA demande le soutien de la communauté internationale pour un imam détenu

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Le gouvernement gambien sous le dictateur Yahya Jammeh continue à réprimer brutalement et à étouffer les voix dissidentes dans le pays en dépit des condamnations locales et internationales constantes.

Les citoyens, surtout les défenseurs des droits humains, continuent à faire l’objet d’actes de torture extrêmement sévères, y compris le meurtre, la torture, l’exil forcé et des détentions illégales perpétrés en toute impunité.

La dernière victime est l’imam Baba Leigh, un ecclésiastique musulman de la mosquée du sud de Kanifing situé dans la capitale, Banjul. Il a été arrêté le 3 décembre 2012 par des éléments de la redoutable Agence nationale des renseignements (NIA) pour avoir dénoncé l’exécution de neuf condamnés à mort par le gouvernement en août 2012.

Personne ne sait toujours rien du sort de l’ecclésiastique, et même sa famille ne peut pas le contacter. La disparition de l’ecclésiastique n’est qu’un exemple des nombreux cas de violations brutales des droits humains.

Après l’avoir torturé en août 2012, le régime de Jammeh a contraint Ba Kawsu Fofana, un autre l’ecclésiastique franc, à s’exiler au Sénégal pour avoir protesté contre  les violations des droits humains perpétrées par le gouvernement.

En novembre 2012, Abubacarr Saidykhan, un journaliste indépendant, a également fui le pays en raison des menaces de mort persistantes qu’il a reçues après que lui et son collègue, Baboucarr Ceesay, ont demandé la permission de la police pour organiser une manifestation pacifique contre l’exécution des neuf condamnés à mort.

D’une manière similaire et horrible, le gouvernement de Yahya Jammeh a provoqué la disparition de Chief Ebrimah Manneh, reporter du Daily Observer, une publication progouvernementale, depuis son arrestation le 11 juillet 2012 par des éléments de la NIA, tandis que Musa Saidykhan, ancien rédacteur en chef du journal The Independent, une publication interdite, a également été arrêté en mars 2007, détenu pour 22 jours et soumis à la torture pour trois jours.

Bien que la MFWA ait plaidé et gagné toutes les deux affaires auprès de la Cour de la CEDEAO, le gouvernement de la Gambie a refusé de respecter les décisions de la Cour et de dédommager Manneh et Saidykhan.

Cette journée marque le 37ème jour de la détention de Leigh et renforce la condamnation justifiable de l’intolérance de Yahya Jammeh en ce qui concerne la liberté d’expression et  son manque de respect envers les lois gambiens et internationales sur les droits humains.

Ce développement continue à attrister la MFWA et elle fait appel au soutien de la communauté internationale pour la libération immédiate de l’imam Leigh et faire pression sur le président Jammeh pour qu’il respecte les droits des citoyens gambiens à s’exprimer librement, conformément à la constitution gambienne et aux traités internationaux sur les droits de l’homme ratifiés par la Gambie.