Après quatre mois d’accalmie, l’opposition politique au Togo a rappelé ses sympathisants dans les rues pour des manifestations de protestation qui ont été encore réprimées brutalement avec au moins une personne de tuée.
Les protestations, qui ont été organisées dans les principales villes de Lomé, Kpalimé et Sokodé les 11,12 et 14 Avril 2018 pour réclamer les réformes électorales et la fin de la dynastie des Gnassingbé, ont été dispersées à coup de gaz lacrymogènes. La campagne de protestation avait débuté en Août 2017.
Selon les journaux, près de 25 personnes ont été blessées au cours des trois jours de manifestation. Abdourahim qui a été blessé le 11 Avril a succombé à ses blessures le 14 Avril.
Les responsables de l’opposition ont condamné ce qu’ils qualifient de ″répression barbare″. Ils ont aussi accusé le gouvernement de tentative d’assassinat de Jean Pierre Fabre ; le leader de la coalition de l’opposition.
Cependant, le Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales; Boukpessi Payodewa a dit que les manifestations étaient interdites par rapport aux accords du récent dialogue.
«Le gouvernement ne peut pas se rendre complice de la violation des recommandations du facilitateur du dialogue politique en laissant les manifestations se faire», a dit M. Boukpessi dans une correspondance aux parties de la coalition.
La MFWA condamne l’usage excessif de la force contre les manifestations. Nous appelons les deux parties à faire preuve de retenue et à respecter leurs engagements respectifs faits lors du récent dialogue politique.