Les forces de sécurité Sénégalaise ont tué un étudiant et blessé plusieurs autres dans un affrontement avec les étudiants manifestant de l’Université Gaston Berger.
Le 15 Mai 2018, les étudiants de cette université ont manifesté pour exprimer leur mécontentement face à ce qui est considéré comme un retard dans le paiement des bourses et aides universitaires.
Durant la manifestation, les autorités universitaires ont fait appel aux gendarmes, un groupe paramilitaire. Suite à l’arrivée des agents de forces, les affrontements ont éclaté entre ces derniers et les étudiants.
Durant la bagarre, les gendarmes ont tiré des balles réelles sur les étudiants. Mouhamadou Falou Sene; âgé de 25 ans, étudiant à la Faculté des Lettres a reçu une balle des gendarmes et en décédé. Plusieurs autres ont été aussi blessés.
La MFWA constate que l’usage excessif de la force par les agents de maintien de l’ordre au Sénégal est en hausse, ce qui est très inquiétant pour un pays célèbre pour sa tradition de paix et de tolérance. Cette dernière répression porte le nombre des incidents de répression à quatre au cours desquelles les forces de sécurité du Sénégal ont fait usage excessif de la force contre les manifestants en moins de trois mois.
Le 23 Avril, la police a brutalisé les élèves manifestants du Lycée Macky Sy dans la ville de Thiès. Outre les élèves blessés, la police a attaqué deux journalistes de la chaine de télévision TFM dont le camera a été endommagé.
Le 19 Avril, la police a violemment dispersé une manifestation des partis d’opposition. Ils ont arrêté plusieurs protestataires et leaders de l’opposition qui ont été détenus jusqu’au lendemain.
Le 9 Mars 2018, la police a frappé les protestataires et usé de gaz lacrymogènes pour empêcher la marche de protestation organisée par les partis d’opposition dans le pays. Quinze protestataires, y compris deux députés ont été arrêtés et relâchés le même jour.
Le Sénégal étant l’un des pays hautement classé pour sa culture démocratique et son respect des libertés civiles, la récente vague des répressions violentes sur les manifestations pacifiques dans ce pays est alarmante. Par conséquent, nous exhortons les autorités dans le pays à prendre des mesures idoines pour arrêter cette tendance croissante. Nous exhortons aussi la Gendarmerie Nationale et les autres forces de sécurité à prendre la mesure de leur rôle dans la protection des vies et des biens en tout temps.