Un tribunal de la capitale togolaise, Lomé, a condamné le leader d’un groupe de pression politique à deux ans d’emprisonnement après l’avoir déclaré coupable de troubles aggravés à l’ordre public et d’apologie du crime.
Le verdict contre Folly Satchivi, qui dirige le groupe de pression «En Aucun Cas», a été prononcé le 16 Janvier 2019.
Satchivi a été arrêté le 22 Août 2018 dans le cadre de la répression de la dissidence des nombreuses manifestations de l’opposition et de la société civile réclamant la réforme de la loi électorale togolaise. Au moment de son arrestation, lui et ses collègues étaient en réunion pour organiser une conférence de presse que son organisation avait déjà annoncée.
L’activiste, qui est en détention depuis son arrestation, a comparu devant le tribunal le 9 janvier. Le procureur a requis quatre ans de prison contre lui. Les accusations portées contre Satchivi sont liées à son soutien déclaré et à sa participation à des manifestations de rue réclamant des réformes électorales que le gouvernement a déclarées illégales.
Les avocats de Satchivi ont déclaré que l’accusation n’avait pas réussi à prouver leurs allégations devant le tribunal et qu’en conséquence, contrairement à la décision, ils s’attendaient à ce que leur client soit acquitté.
«Dans les affaires pénales, lorsque le procureur ne fournit aucune preuve, l’accusé doit être libéré», a déclaré l’avocat Célestin Agbogan.
La MFWA est déçue de la condamnation de Satchivi qui n’a fait qu’exercer son droit à la liberté de réunion et d’expression. Nous appelons les autorités togolaises à user de dialogue pour résoudre les désaccords politiques dans le pays et à faire preuve d’une plus grande tolérance envers la dissidence et le respect de la liberté de réunion.