Trois élèves du collège d’enseignement général de Yembour, une localité environnante de la ville de Dapaong, située dans le nord du Togo, qui étaient arrêtés durant une manifestation des élèves, ont été relâchés après être détenus pendant sept jours sans aucune charge.
Kanfoire Kinansoa, 18 ans, Gbiak Mindabe et Kanloklare Sayabia, tous 17 ans, et tous les trois élèves au CEG Yembour ont été emprisonnés pour avoir manifesté réclamant une réaction de la part du gouvernement pour que leurs enseignants en grève reprennent les cours.
Selon le correspondent de la MFWA au Togo, l’on constate une grève à répétition dans le secteur de l’enseignement depuis la rentrée 2016-2017. Face à cette situation répétitive, il a été reporté que dans plusieurs villes à travers le pays, des élèves sont sortis dans les rues pour manifester leurs mécontentements et réclamer la fin des grèves. C’est au cours d’une de ces manifestations des élèves que les trois élèves adolescents ont été arrêtés et détenus jusqu’au 24 Mars 2017.
La libération de ces trois élèves fait suite à des négociations entre la gendarmerie de Dapaong et une délégation mixte des deux syndicats des enseignants ; la CSET (Coordination des Syndicats des Enseignants du Togo) et la FESEEN (Fédération des Syndicats de l’Education Nationale).
A leur arrivée à Dapaong, Atchou Atcha, porte-parole de la délégation, a expliqué le but de leur présence àDapaong à la presse :
«Nous sommes à Dapaong pour le cas des élèves ; puisqu’on ne peut pas faire cours à une partie des élèves tant que les autres sont en prison».
Atcha a laissé entendre que malgré le fait qu’ils sont ouverts au dialogue, la délégation n’exclut pas la possibilité d’une nouvelle manifestation s’ils n’obtiennent pas satisfaction. «Nous attendons de voir ce qui va se passer dans les jours à venir. Auquel cas, nous allons revoir nos cartes… si les conclusions n’aboutissent pas, nous repartons en mouvement», avertissait Atcha.
La MFWA salue la libération des élèves adolescents dont l’arrestation et détention sans aucune charge constitue en soi une violation de leur droit à la liberté de rassemblement. Nous appelons aussi les autorités togolaises à garantir le respect des droits des élèves à une manifestation pacifique à tout moment.